François Hollande refuse une candidature unique à gauche pour 2027 et attaque la radicalité de Mélenchon
À trois ans de l’élection présidentielle de 2027, François Hollande a pris position contre une candidature unique à gauche, critiquant la radicalité incarnée par Jean-Luc Mélenchon. Interrogé lors de l’émission politique « Le Grand Jury » (RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6), l’ancien président a estimé qu’il y avait « deux gauches en France » et s’est opposé à l’idée que Mélenchon puisse être le candidat unique de la gauche pour les prochaines échéances.
François Hollande, désormais député de Corrèze, a précisé qu’il ne s’était « jamais montré favorable à la candidature unique à gauche », expliquant que cette pluralité avait historiquement permis à la gauche d’accéder à l’Élysée, tant sous François Mitterrand qu’à son propre mandat. Pour lui, la gauche doit se diviser entre une aile réformiste, qu’il défend, et une gauche plus radicale, représentée par Jean-Luc Mélenchon et son parti, La France Insoumise.
L’ancien président critique sévèrement Mélenchon, soulignant que ses candidatures successives ont échoué à atteindre le second tour en 2017 et 2022. Pour Hollande, la radicalité de Mélenchon « a montré ses limites », rendant nécessaire un candidat plus modéré, issu ou proche du Parti Socialiste, capable de rassembler une majorité de Français.
François Hollande a également exprimé des critiques sur les choix politiques actuels d’Emmanuel Macron, notamment concernant la nomination de Michel Barnier à Matignon, qu’il considère en décalage avec les attentes des Français. Il a toutefois reconnu l’expérience de Barnier, en particulier pour les négociations avec l’Union européenne.
Enfin, alors que le Parti Socialiste se prépare à son congrès en 2025, Hollande appelle à un rassemblement des différentes sensibilités de la social-démocratie et du socialisme français, pour créer une formation politique capable de reconquérir le pouvoir. Toutefois, interrogé sur une possible candidature à la présidentielle de 2027, il a laissé planer le doute, se disant prêt à « servir son pays », sans écarter définitivement une nouvelle tentative à l’Élysée.