François Hollande fustige l’idée d’un débat sur le droit du sol : un « débat inutile » et source de « cacophonie »

Entrevue 1

François Hollande, ancien président de la République et actuel député socialiste de Corrèze, a fermement condamné ce dimanche l’idée de réformer le droit du sol, une proposition défendue par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Sur BFMTV, il a qualifié ce débat de « totalement inutile » et rappelé que le droit du sol constitue « l’un des principes fondamentaux de la République ». Selon lui, la France a besoin de stabilité et d’action plutôt que de discussions qui pourraient « semer la confusion » en période d’incertitudes politiques.

François Hollande a souligné que le droit du sol est inscrit dans l’histoire républicaine depuis plus de 150 ans et qu’il n’a été remis en cause qu’à deux reprises : sous l’Occupation et lors de réformes limitées en 1993. L’ancien président a également exprimé son opposition à l’idée de soumettre cette question à un référendum, jugeant que la Constitution ne permet pas de consulter les Français sur des thématiques liées à la nationalité. Il a rappelé que le champ du référendum est restreint à des questions touchant à l’organisation des pouvoirs publics, à la politique économique et sociale.

L’ex-président a également critiqué la volonté de François Bayrou d’élargir ce débat à des questions d’identité nationale, appelant à « agir plutôt qu’à ouvrir des débats ». Selon lui, répondre aux difficultés des Français passe par des actions concrètes plutôt que par des tentatives de concurrencer l’extrême droite sur son propre terrain. Quant à l’éventualité d’un référendum sur d’autres sujets en 2025, évoqué par Emmanuel Macron, François Hollande a mentionné la question de la fin de vie comme une possibilité plus adaptée.

Thumbnail