L’ancien président socialiste, François Hollande, a affirmé jeudi soir en Corrèze que la gauche représente « la seule digue possible » contre le « danger » du Rassemblement national (RN). Lors d’un meeting, il a prédit une « punition » pour la majorité d’Emmanuel Macron aux prochaines législatives.
Critique de la majorité présidentielle et de la droite
François Hollande n’a pas mâché ses mots en décrivant la situation actuelle de la majorité présidentielle, affirmant qu’elle a été « assommée par son créateur », Emmanuel Macron. Il a raillé son successeur, accusant ce dernier d’amplifier chaque jour la punition politique infligée à son propre camp. Critiquant également la droite, qu’il considère « dissoute » et ayant « nourri l’extrême droite » avec ses « dérives », Hollande a insisté que « la seule digue possible » face à ce danger reste la gauche.
Un engagement sans intérêt personnel
Hollande, qui a déjà été député de la première circonscription de Corrèze de 1988 à 1993 puis de 1997 à 2012, affirme se lancer dans la bataille des législatives « sans aucun intérêt personnel » et seulement « dans un esprit collectif ».
Absence de candidat de la majorité présidentielle contre Hollande
Il est à noter que la majorité présidentielle n’a investi personne contre l’ancien chef de l’Etat. Cependant, elle soutient le député sortant LR Francis Dubois, principal adversaire de Hollande aux côtés de Maïtey Pouget, candidate du RN. Hollande a qualifié cette dernière de « candidate invisible », assurant ne jamais l’avoir vue ni sur les marchés, ni à travers sa profession de foi.
Critique du programme économique du RN
L’ancien patron du PS a également ciblé le programme économique du RN, qu’il accuse d’être soutenu par de « grands groupes financiers ou médiatiques ». Selon Hollande, le libéralisme prôné par le RN est encore plus sévère que celui de la politique gouvernementale actuelle.
Défense du programme social de la gauche
François Hollande a jugé « inadmissible » l’équivalence faite par le camp présidentiel entre l’extrême droite et la gauche radicale. Il a défendu le programme social du Nouveau Front populaire, souvent critiqué pour ses dépenses. Répondant aux accusations de ses adversaires, il a souligné que les 65 milliards d’euros de cadeaux fiscaux faits par le gouvernement n’ont eu aucun effet positif sur la croissance et l’emploi. « N’acceptez aucune critique de leur part », a conclu Hollande, réaffirmant sa confiance en la capacité de la gauche à redresser le pays et à redonner espoir à la population.
Cet engagement ferme et passionné de François Hollande marque un moment clé dans la campagne des législatives, où la lutte entre la gauche, la droite et le RN promet d’être intense.