François Hollande, ancien président socialiste et candidat aux législatives en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire, s’est exprimé avec fermeté sur Emmanuel Macron, son administration, et surtout sur la place de Jean-Luc Mélenchon dans l’alliance des gauches, lors d’un entretien récent avec l’AFP.
Hollande a critiqué Jean-Luc Mélenchon, affirmant qu’il n’a pas la même attitude que ce dernier, que ce soit sur la méthode ou sur le fond. Il a suggéré que, dans le contexte actuel, Mélenchon devrait plutôt se montrer discret. « Il doit mesurer quand même le degré d’hostilité sur sa personne, en tout cas sur ses expressions », a-t-il déclaré. Hollande a ajouté que le silence et le retrait de Mélenchon seraient probablement souhaitables pour de nombreux candidats, y compris ceux de La France insoumise (LFI), sachant qu’il y a aussi des divisions internes au sein de LFI.
Concernant le macronisme, Hollande a affirmé qu’il s’agit d’un phénomène désormais révolu, le qualifiant de moment politique coûteux et prolongé. Citant Édouard Philippe, il a suggéré que le macronisme, si tant est qu’il ait vraiment existé, est définitivement terminé. Hollande a souligné que cette déclaration n’était pas faite par hostilité mais plutôt comme une observation, insistant sur le fait que le temps est venu pour une recomposition politique.
Expliquant sa candidature inattendue, Hollande a indiqué qu’il n’avait pas prévu de se présenter à une quelconque élection jusqu’à ce qu’un événement significatif se produise. Les élections européennes, marquées par la forte performance du Rassemblement National (RN), ont été un choc, bien que Hollande ne pense pas qu’elles justifiaient une dissolution de l’assemblée. Il a suggéré que la décision de Macron nécessitait une réponse sérieuse, incluant l’union des partis de gauche.
Hollande a clairement indiqué qu’il n’a aucune ambition particulière pour l’avenir, laissant entendre qu’il ne vise pas l’élection présidentielle de 2027. Il a rejeté l’idée d’attendre en coulisses en observant le chaos pour éventuellement se poser en recours. Toutefois, il a concédé qu’il ne serait « pas un député comme les autres ».