Lors de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, ce mardi 29 octobre, François Hollande a fait face à une Assemblée agitée. L’ancien président de la République, élu député de Corrèze depuis juillet, est intervenu pour défendre la réforme des retraites adoptée durant son quinquennat. « Vous avez parfaitement le droit de contester la réforme qui a été votée à l’époque », a déclaré François Hollande aux députés, répondant aux interpellations animées de ses confrères.
Dans un rappel au règlement particulièrement attendu, l’ancien chef de l’État a pris la parole pour la première fois depuis son retour à l’Assemblée. Sa déclaration portait sur la loi Touraine, une réforme des retraites de 2014 qui avait prolongé la durée de cotisation pour garantir l’équilibre financier des régimes tout en maintenant l’âge de départ à 62 ans. Face aux critiques, François Hollande a tenu à souligner que cette loi permettait aux personnes ayant travaillé plus de 40 ans de prendre leur retraite dès 60 ans, et qu’en cas d’abrogation de la réforme actuelle, c’est cette législation qui reviendrait en vigueur.
Le député du RN, Thomas Ménagé, a profité de l’occasion pour critiquer le Nouveau Front Populaire, groupe auquel François Hollande est associé, l’accusant d’être « responsable de la casse sociale et des 43 annuités ». Ces échanges vifs ont animé l’hémicycle, visiblement plus rempli que les jours précédents, et ont contribué à la mise en lumière de la loi Touraine.
Malgré le débat houleux, l’amendement abrogeant la réforme des retraites, proposé par la gauche, a été rejeté par 232 voix contre 182. Cependant, la question de l’abrogation reste d’actualité, avec un retour probable des discussions prévu ce jeudi 31 octobre, lors de la niche parlementaire du RN, qui espère relancer le débat en s’attaquant à la réforme.