François Busnel, ancien animateur de La grande librairie, se consacre désormais pleinement à sa passion pour le cinéma. Membre du jury du 17e Festival du film francophone d’Angoulême, il partage dans une interview pour Ouest France son enthousiasme pour le 7e art et son engagement dans ce nouveau chapitre de sa vie.
Busnel, qui a décidé de quitter l’univers littéraire pour se consacrer à la réalisation de films, exprime son amour pour le cinéma, réveillé notamment par l’accueil de son film sur l’écrivain américain Jim Harrison en 2022. « Je n’ai jamais eu le désir d’écrire des romans. Je suis lecteur, pas écrivain. En revanche, j’ai toujours réalisé des films dans ma tête en lisant », confie-t-il, révélant ainsi une passion de longue date pour le cinéma.
En tant que juré, François Busnel voit une opportunité d’apprentissage. « Les écrivains apprennent en lisant ; les cinéastes, en regardant », dit-il, soulignant l’importance d’observer les œuvres des autres pour développer sa propre créativité. Cette année, il a déjà participé à plusieurs jurys de festivals, une expérience qu’il trouve enrichissante, notamment pour la diversité des échanges avec d’autres professionnels du cinéma.
Interrogé sur l’état du cinéma français, Busnel est catégorique : « Il est extraordinairement inventif. » Il cite en exemple des films comme Le règne animal et Anatomie d’une chute, qui, selon lui, montrent la capacité du cinéma français à être à la fois radical et populaire. Il évoque également son admiration pour des œuvres comme La Vraie famille de Fabien Gorgeart et Le sixième enfant de Léopold Legrand, découvertes via le festival d’Angoulême.
Busnel aborde aussi la question de l’influence du cinéma français à l’international, rappelant le succès de films comme The Artist. Il souligne l’importance de la promotion pour qu’un film puisse avoir l’impact qu’il mérite, évoquant les propos de Malraux : « Le cinéma est à la fois un art et une industrie. »
Enfin, en tant que juré, Busnel espère sortir du « J’aime, j’aime pas » simpliste et plutôt se concentrer sur ce qui, dans un film, peut véritablement transporter le spectateur. Pour lui, il ne s’agit pas de chercher le chef-d’œuvre parfait, mais de reconnaître la beauté et l’impact d’une œuvre, même si elle comporte des imperfections.
Alice Leroy