François Bayrou conteste les revendications du NFP et souligne les prérogatives présidentielles

François Bayrou, président du MoDem et allié de longue date d’Emmanuel Macron, a fermement rejeté les affirmations du Nouveau Front populaire (NFP) qui suggèrent un succès aux récentes élections législatives. Invité ce mercredi sur sur BFMTV-RMC, Bayrou a critiqué la prétention des partis du NFP d’avoir remporté les élections, malgré leur position de tête au second tour sans majorité absolue. Il a martelé que « personne n’a gagné cette élection », soulignant que le front républicain constituait la seule véritable constance du scrutin, reflétant un « vote de salubrité » plutôt qu’un choix réel parmi les options politiques.

François Bayrou a également réagi aux commentaires de l’ancien président François Hollande, qui a accusé Emmanuel Macron de commettre une « faute institutionnelle » en refusant de nommer un gouvernement du NFP dirigé par Lucie Castets. Hollande avait déclaré que le refus de Macron minait la fonction présidentielle, ce à quoi Bayrou a répondu en qualifiant ces affirmations de « n’importe quoi ». Il a rappelé que la constitution française attribue clairement au président de la République le devoir de nommer le Premier ministre, rejetant l’idée que les partis politiques puissent avoir un mot à dire dans cette décision.

Cette position de Bayrou s’inscrit dans un contexte où Emmanuel Macron poursuit ses consultations pour la formation du prochain gouvernement, incluant des rencontres avec des figures régionales comme Carole Delga d’Occitanie et Renaud Muselier de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ces consultations surviennent dans un climat de divisions au sein du PS et d’un paysage politique fragmenté après un scrutin législatif qui n’a dégagé aucune majorité claire.

Bayrou, en tant que haut-commissaire au Plan, voit ces consultations comme essentielles pour maintenir la stabilité institutionnelle du pays. Il insiste sur le fait que le rôle du président est de guider la nation à travers des périodes incertaines, et non de céder aux pressions des partis politiques qui, selon lui, ne représentent pas nécessairement la volonté du peuple exprimée lors des élections.