Invité ce soir sur France 2, le Premier ministre François Bayrou a affirmé qu’il voulait constituer un gouvernement d’ici ce week-end, et avant Noël qu’il arrive.
Interrogé au sujet de la réforme des retraites, François Bayrou a exprimé sa conviction qu’il existe une alternative au report de l’âge à 64 ans, tandis que l’opposition continue de considérer l’abrogation de cette réforme comme une ligne rouge infranchissable. « Je n’utiliserai pas le 49.3, sauf s’il y a un blocage absolu sur le budget », a également déclaré le Premier ministre, en référence au budget 2025, toujours en attente après sa censure. « J’espère qu’on pourra l’avoir à la mi-février. Je ne suis pas sûr d’y parvenir », a-t-il précisé.
Le Premier ministre refuse de « mettre à l’écart » le RN et LFI dans la « vie nationale ». Bien que ces deux partis n’aient pas été conviés à la réunion du jour, François Bayrou a estimé que cela ne devait pas les exclure des débats nationaux. « Ce n’est pas une raison pour les écarter de la vie nationale », a-t-il assuré, s’engageant à « les faire participer au travail que nous avons à faire ». « Sur toutes les questions de fond, mon intention est que le dialogue républicain puisse s’exercer pleinement », a-t-il affirmé.
Le Premier ministre a par ailleurs indiqué qu’il comptait conserver Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur.
Lors de l’interview, le Premier ministre s’est également exprimé sur la condamnation de l’ancien président Nicolas Sarkozy, condamné à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique. « J’ai ressenti de la peine pour lui en apprenant ce verdict », a confié le chef du gouvernement.
En outre, François Bayrou a rendu hommage à Gisèle Pelicot, alors que le procès des nombreux viols qu’elle a subis vient de s’achever aujourd’hui à Avignon, avec la condamnation des 51 accusés.