François Bayrou, le nouveau Premier ministre, n’obtient que 36% d’opinions favorables à son entrée en fonction, un résultat nettement inférieur à celui de ses prédécesseurs à Matignon. Selon une enquête réalisée par l’Ifop pour Sud Radio, Michel Barnier et Gabriel Attal bénéficiaient respectivement de 52% et 53% de satisfaction à leur nomination, tandis qu’Élisabeth Borne recueillait 47% en mai 2022.
Un profil jugé moins attractif
Malgré ce départ en demi-teinte, Bayrou est perçu comme « ouvert au dialogue » par 55% des sondés, soit 6 points de moins que Michel Barnier lors de sa prise de fonction en septembre. Cependant, d’autres aspects de son image souffrent de comparaisons. Seulement 49% des Français le jugent « sympathique », contre 60% pour son prédécesseur. Le nouveau chef du gouvernement est considéré comme « compétent » par 44% des personnes interrogées, un score en baisse de 18 points par rapport à Michel Barnier. Il inspire confiance à 38% des sondés, 10 points de moins que son prédécesseur, et est perçu comme « capable de rassembler les Français » par seulement 35% d’entre eux.
L’étude souligne que deux tiers des Français prévoient que le gouvernement de François Bayrou sera rapidement censuré par l’Assemblée nationale, une anticipation toutefois inférieure aux 74% évoqués à l’égard de Michel Barnier lors de son accession au poste.
Des attentes face à un mandat incertain
Dans un contexte marqué par des défis sociaux et économiques, François Bayrou devra convaincre une opinion publique sceptique. Seuls 32% des Français estiment qu’il est capable de réformer le pays, un écart de 18 points par rapport à son prédécesseur immédiat.
Ce sondage Ifop, réalisé en ligne les 17 et 18 décembre auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatives de la population française selon la méthode des quotas, présente une marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points. Ces chiffres reflètent des attentes élevées, mais aussi des doutes prononcés sur la capacité de François Bayrou à imposer son style à Matignon.