France : le déficit public 2024 meilleur qu’anticipé, fixé à 6% du PIB

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Le ministre de l’Économie et des Finances, Éric Lombard, a annoncé ce jeudi que le déficit public de la France pour l’année 2024 serait « plus près de 6% » du PIB que des 6,1% initialement prévus. Cette légère amélioration s’explique par des recettes fiscales meilleures qu’attendues, notamment grâce aux droits de succession et à la TVA, selon des précisions de Bercy.

Promulguée en décembre dernier, la loi de finances de fin de gestion tablait sur un déficit à 6,1% du PIB. La réduction à 6% marque une avancée dans les objectifs budgétaires, bien que le gouvernement de François Bayrou vise une réduction plus significative en 2025, avec un déficit ciblé à 5,4%. Cela nécessitera un effort budgétaire de 50 milliards d’euros, dont 32 milliards en économies et 21 milliards en nouvelles recettes.

Cependant, la croissance économique s’annonce modérée. Alors que la prévision de croissance pour 2024 était initialement fixée à 1,1%, elle a été revue à la baisse à 0,9%. Cette révision reflète un contexte économique plus contraint, mais le ministre a assuré que le budget inclut une « part d’effort très importante ».

Éric Lombard a également profité de ses vœux pour souligner les concessions budgétaires accordées au Parti socialiste afin d’éviter une censure du projet de budget au Sénat. « Certaines concessions ont un coût, mais le coût d’une censure serait plus élevé encore », a-t-il affirmé, en réponse aux critiques sur la rigueur budgétaire.

Le gouvernement espère que ces ajustements et efforts permettront de rétablir une trajectoire budgétaire plus soutenable, tout en maintenant un équilibre entre maîtrise des finances publiques et soutien à l’économie française.

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