Fracture malaisante au sein du Rassemblement national. Ce mercredi 19 juin, le parti a annoncé retirer son soutien à l’un de ses candidats, à la suite de la découverte d’un tweet antisémite publié en 2018, et révélé par des articles de Libération et du Huffington Post.
En 2022, Joseph Martin s’était déjà présenté comme candidat aux élections législatives dans la deuxième circonscription du Morbihan sous la bannière du Rassemblement national. Il avait réussi à recueillir plus de 15% des voix, mais ne s’était pas qualifié pour le second tour du scrutin. Cette année cependant, il ne pourra plus bénéficier du soutien du parti d’extrême droite. En effet, le Rassemblement national a déclaré à l’AFP : « Il n’a plus le soutien du Rassemblement national, il est suspendu et sera convoqué en vue de son exclusion ». En cause : un tweet antisémite publié par l’intéressé en octobre 2018, dans lequel Joseph Martin écrivait : « Le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah ». Ce message, repéré par plusieurs canaux médiatiques et dénoncé depuis par plusieurs élus et candidats, a été supprimé à la mi-journée.
Interrogé par BFMTV sur le choix de ce candidat, Jordan Bardella s’est défendu en affirmant que c’est sous la pression de l’urgence que l’erreur avait été commise. Le président du Rassemblement national a expliqué à la chaîne que son parti avait dû réaliser « des dizaines voire des centaines d’investitures en quelques heures ».
Joseph Martin n’est pas le seul candidat investi par le Rassemblement national dont la candidature fait débat. En effet, dans un article publié le lundi 17 juin, le journal Libération pointe du doigt plusieurs d’entre eux pour des propos jugés antisémites, xénophobes ou complotistes, tenus notamment sur les réseaux sociaux.
Simon Bradane