Près de 410 000. C’est le nombre de procurations que les services du ministère de l’Intérieur ont annoncé avoir enregistré et validé en une semaine, à la suite de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par Emmanuel Macron le dimanche 9 juin et à la convocation d’élections législatives anticipées. Ce chiffre est en importante hausse par rapport à 2022. En effet, 6,5 fois plus de procurations ont été enregistrées cette année. De même, sur les deux premiers jours qui ont suivi l’annonce du président de la République, ce sont plus de 63 000 demandes qui ont été formulées, contre 26 500 il y a deux ans pour la même période.
Cette importante différence peut s’expliquer par différents facteurs. Tout d’abord, les dates des élections législatives étaient connues bien avant leur tenu en 2022. Cette année, la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée au soir des élections européennes françaises a entraîné une rapidité inhabituelle dans l’organisation et l’échéance de l’évènement. Seules trois semaines permettent aux formations politiques d’organiser leur campagne et la répartition de leurs candidats. Par conséquent, ces trois mêmes semaines permettent aussi aux électeurs d’organiser leur vote. Dans un second temps, les élections législatives anticipées de 2024 se tiendront au début de l’été, les 30 juin et 7 juillet. Les vacances scolaires commençant la veille du second tour, soit le 6 juillet, ce week-end est classé comme grand départ pour les familles de vacanciers. Pour ceux qui ont déjà prévu de partir, la procuration restait alors le meilleur moyen de pouvoir donner sa voix tout en profitant du début des vacances.
Par ailleurs, ce nombre important de procurations peut représenter un espoir de forte participation, puisqu’il peut refléter un très fort intérêt national dans cet enjeu politique. Ainsi, le taux d’abstention, qui était de 52,49% au premier tour et de 46,23% au second tour en 2022, pourrait être moins élevé cette année. quel titre stp
Simon Bradane