Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a une nouvelle fois affirmé ce vendredi 17 janvier que le gouvernement n’envisageait pas d’augmenter les impôts des ménages. Au contraire, il a annoncé que le barème de l’impôt sur le revenu sera réindexé en février, permettant ainsi de maintenir le nombre de Français imposables inchangé, malgré l’absence d’un budget voté en décembre.
Lors de son intervention sur BFMTV/RMC, le ministre a tenu à rassurer tant les classes moyennes que les petites entreprises, affirmant qu’il n’y aurait aucune hausse d’impôts pour la majorité d’entre elles. « Nous n’allons pas toucher aux ménages et nous n’augmenterons pas les impôts des petites entreprises, des artisans et des PME », a-t-il déclaré, précisant que l’objectif du gouvernement était de protéger le développement et l’emploi.
Cependant, Éric Lombard a confirmé que des mesures fiscales concerneraient les grandes entreprises et les plus hauts revenus. En ce qui concerne les entreprises, il a indiqué que la surtaxe sur les bénéfices exceptionnels, déjà introduite par le gouvernement précédent, serait maintenue, mais réduite à une seule année contre deux initialement prévues. Cette décision fait partie d’un plan plus large pour assurer une meilleure contribution des grandes entreprises aux finances publiques.
En parallèle, le ministre a évoqué une taxation renforcée des plus hauts patrimoines, une mesure qu’il juge plus équitable que la précédente surtaxe sur les revenus. Ce plan, destiné à lutter contre l’optimisation fiscale, devrait rapporter deux milliards d’euros à l’État chaque année. Il a cependant précisé qu’il ne s’agirait pas d’un retour de l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune), supprimé en 2018, mais d’une contribution supplémentaire sur les patrimoines élevés, tenant compte de l’impôt sur le revenu, des plus-values et de l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Ainsi, bien que le gouvernement poursuive sa politique de soutien à l’économie et à l’emploi, il semble qu’il cherche à renforcer la contribution des plus grandes fortunes et des grandes entreprises tout en préservant le pouvoir d’achat des Français les plus modestes.