La grève des salariés de l’Opéra de Paris, entamée le 20 décembre pour dénoncer un « sous-effectif chronique », a pris fin le 24 décembre suite à un protocole d’accord signé entre la direction et les syndicats. Les spectacles menacés, Rigoletto à l’Opéra Bastille et Play à l’Opéra Garnier, ont ainsi pu être maintenus. Selon Régis Cochennec, représentant du syndicat Sud Spectacle, le vote des salariés en assemblées générales a confirmé la levée du préavis de grève initialement prévu jusqu’au 31 décembre.
Parmi les avancées obtenues, la direction s’est engagée à pourvoir 50 postes vacants depuis 2022 d’ici juin 2025, ainsi qu’à réduire l’écart entre le plafond d’emplois imposé par le Parlement (1 484 postes) et le sous-plafond actuel (1 459 postes). En cas de surcharge de travail liée à de grandes productions, sept renforts en CDD seront également mobilisés. Ces mesures visent à répondre aux revendications des salariés qui dénonçaient des conditions de travail « exsangues » causées par des restrictions de personnel.
Un rendez-vous est prévu le 8 janvier avec le ministère de la Culture, autorité de tutelle de l’Opéra, pour discuter d’un éventuel relèvement du plafond d’emplois. Cet accord met fin à une période de tension et permet à l’Opéra de Paris de reprendre ses activités, assurant ainsi la tenue des représentations prévues pour la fin de l’année.