Après une période de grève longue de onze jours, les correspondants régionaux de France 2, connus pour leurs contributions aux programmes emblématiques tels que « 20 Heures » et « Télématin », ont finalement mis un terme à leur mouvement. Cette décision fait suite à des négociations intenses avec la direction de France Télévisions, qui a finalement accordé une augmentation salariale symbolique mais significative : une trentaine d’euros brut.
Dans un communiqué publié le lundi 22 avril 2024, l’intersyndicale de France Télévisions a annoncé avoir obtenu une première reconnaissance de l’engagement quotidien des correspondants régionaux. Après des semaines de mobilisation pour des salaires plus justes et de meilleures conditions de travail, ces professionnels ont repris leurs activités avec un sentiment de satisfaction, bien que tempéré.
La proposition de la direction consistait en une augmentation de 30 euros brut par mois, non pas sur la prime d’astreinte initialement revendiquée, mais sur la prime de bureau attribuée aux correspondants pour diverses tâches annexes telles que l’entretien du matériel. Cette proposition s’est avérée être une amélioration par rapport à l’offre initiale de 15 euros brut, portant ainsi la prime de bureau de 305 à 335 euros brut par mois.
Bien que saluée comme une première étape de reconnaissance du travail des correspondants régionaux, cette augmentation a été jugée insuffisante par l’intersyndicale, notamment compte tenu de l’augmentation de plus de 30% de leur charge de travail ces dernières années. L’intersyndicale souligne également que la question de la prime d’astreinte demeure cruciale, étant donné les contraintes horaires et personnelles auxquelles sont confrontés les reporters.
En outre, des engagements ont été pris concernant l’emploi des journalistes, avec la création prévue d’une troisième équipe à Marseille en 2024 et la possibilité d’une deuxième équipe à Poitiers pour 2025. Cette avancée a été accueillie positivement, mais l’intersyndicale reste vigilante quant au suivi de ces promesses.
La mobilisation, qui a vu jusqu’à 85% de grévistes parmi les correspondants régionaux, représente un tournant majeur dans l’histoire de ces professionnels. Elle a eu un impact significatif sur les programmes phares de France 2, privant les JT de nombreux reportages et duplex des bureaux régionaux.