Dans une secousse politique inattendue, la circonscription historiquement communiste du Nord, représentée sans interruption par le Parti communiste français depuis 1962, a vu son bastion s’effondrer ce dimanche 30 juin lors des élections législatives anticipées. Fabien Roussel, figure de proue du PCF et député sortant depuis 2017, a été éliminé dès le premier tour, marquant ainsi la fin d’une ère politique longue de 62 ans.
Le candidat du Rassemblement national, Guillaume Florquin, a décroché la victoire dès le premier tour avec 50,30% des voix, reléguant Fabien Roussel à la deuxième place avec 31,19% seulement. Malgré sa défaite, Roussel a exprimé une détermination résolue à poursuivre son engagement politique, déclarant : « Battu mais pas abattu ».
Cette défaite marque un revirement significatif dans le paysage politique local et national, reflétant une montée en force du Rassemblement national dans plusieurs régions, y compris dans ce bastion historique du Nord. En 2022, Fabien Roussel avait déjà dû faire face à un duel serré avec Guillaume Florquin, alors qu’il n’avait remporté la première place que par une marge mince de voix.
La campagne électorale a également été marquée par des débats intenses sur les orientations politiques futures, avec des figures du « Nouveau Front populaire » exprimant leur opposition ferme à divers scénarios politiques, y compris une éventuelle nomination de Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche.
Cette défaite de Fabien Roussel, au-delà de son impact local, souligne les transformations en cours au sein du paysage politique français, avec des conséquences potentielles pour les futures dynamiques électorales à l’échelle nationale.