Deux ans et demi après le drame du 14 juillet 2022 à Cholet, le tribunal correctionnel d’Angers ouvre ce lundi 24 février le procès du maire Gilles Bourdouleix, de l’artificier principal, de son employeur HTP Société et de l’association Cholet Événement. Tous sont poursuivis pour homicides involontaires et blessures après la mort d’un enfant de 7 ans et de sa sœur de 24 ans, touchés par des projectiles pyrotechniques tombés sur le public.
L’enquête a mis en évidence plusieurs manquements en matière de sécurité. Selon le procureur, le maire aurait délégué l’organisation du feu sans s’assurer des conditions de sécurité, notamment en n’imposant pas de barrières pour interdire l’accès à la zone à risque. L’artificier et son entreprise sont accusés d’avoir utilisé du matériel inadapté, tandis que l’association organisatrice aurait failli dans la mise en place des mesures de protection du public.
Le soir du drame, des spectateurs étaient installés bien trop près du pas de tir, à seulement 50 mètres des projectiles au lieu des 150 réglementaires. Un dysfonctionnement lors du lancement du feu d’artifice a provoqué la projection d’explosifs dans cette zone interdite, causant la mort des deux victimes et blessant plusieurs autres personnes. Des témoins ont dénoncé l’absence totale de pompiers et de forces de l’ordre sur place pour assurer la sécurité de l’événement.
Le procès, qui devrait durer jusqu’à vendredi, devra établir les responsabilités dans ce drame et déterminer si des négligences ont contribué à cette tragédie. Les proches des victimes espèrent que la justice apportera des réponses sur les circonstances exactes de l’accident et les manquements qui ont conduit à ce bilan dramatique.
