Festival du cinéma de Deauville : Maïwenn exclue de la présidence du jury s’estime « traitée comme un Kleenex »
Le Festival du cinéma américain de Deauville, dont la 50e édition se tiendra du 6 au 15 septembre 2024, est déjà au cœur de la polémique. Après l’éviction du trompettiste Ibrahim Maalouf du jury en raison d’un « malaise dans l’équipe » lié au mouvement #MeToo, c’est désormais la réalisatrice Maïwenn qui a été écartée de la présidence du jury, comme l’a révélé Le Point.
Maïwenn, choisie en juin par Bruno Barde, l’ancien directeur du festival, devait initialement présider le jury. Cependant, après le départ de Barde, la nouvelle directrice Aude Hesbert a préféré confier cette responsabilité à l’acteur Benoît Magimel. Dans une interview avec Ouest France, Hesbert a précisé qu’elle n’avait pas « participé à une décision d’éviction », ajoutant que Maïwenn n’avait « jamais été nommée officiellement présidente du jury. »
Dans une interview exclusive au Point, Maïwenn a exprimé sa déception face à cette situation, déclarant qu’elle avait accepté la présidence du jury après une longue réflexion. Elle a souligné qu’elle avait « lié cette présidence à quelque chose de très intime, comme une bouée de secours ». Maïwenn a également souligné l’incohérence d’évincer « une femme à la tête du jury pour la remplacer par un homme » dans un contexte marqué par des controverses liées au comportement de certains hommes vis-à-vis des femmes. Elle a conclu en demandant davantage de « franchise, de clarté, de tact, de bienveillance, de constance et de droiture » de la part des responsables du festival.
Alice Leroy