C’est la fin annoncée des arrêts maladie falsifiés sur simple photocopie. À partir de juin 2025, l’Assurance maladie ne reconnaîtra plus que les certificats d’arrêt de travail sécurisés et vérifiables. L’objectif : rendre impossible la fraude, qui a explosé ces dernières années. En 2024, elle a représenté plus de 42 millions d’euros, soit près de deux fois et demie le montant de 2023.
Un nouveau formulaire Cerfa, déjà en cours de déploiement dans plusieurs hôpitaux, intègre des éléments de sécurité comme des QR codes et bandes infalsifiables. Seuls ces arrêts dématérialisés ou sécurisés seront désormais acceptés, excluant de fait les simples copies papier, souvent utilisées dans les fraudes.
Ces pratiques frauduleuses se sont professionnalisées, avec des faux arrêts vendus à bas prix sur les réseaux sociaux, notamment Telegram ou Snapchat. Les fraudeurs recrutent parfois à l’insu de leurs « mules », qui leur prêtent leur identité pour participer à des montages frauduleux.
Avec ce dispositif, l’Assurance maladie espère enrayer un phénomène devenu massif, à l’image d’une fraude organisée, structurée, et en dehors du champ médical.