Le 11 novembre 2024, en pleine commémoration de l’Armistice, Michel Barnier, Premier ministre, a fermement exprimé son attachement au maintien de ce jour férié, face aux débats autour de la suppression d’un jour chômé dans le calendrier pour des raisons budgétaires.
Un jour férié sous le feu des critiques
Depuis quelques semaines, l’idée de supprimer un jour férié a refait surface, soutenue par plusieurs ministres et responsables politiques. Antoine Armand, ministre de l’Économie et des Finances, a récemment évoqué l’instauration d’une « deuxième journée de solidarité » comme une option intéressante pour financer les dépenses publiques, notamment en faveur des personnes âgées et handicapées. Cette initiative pourrait rapporter jusqu’à 2,4 milliards d’euros, selon un rapport sénatorial de septembre. Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s’est également montré ouvert à un débat parlementaire sur cette question, estimant que « tout ce qui permet à notre pays de travailler davantage pour contribuer à l’effort de redressement va dans le bon sens ».
Jean-François Copé, maire LR de Meaux et Président de l’UMP, s’est montré particulièrement favorable à cette idée. Lors d’une interview, il a affirmé que la suppression du jour férié du 11-Novembre pourrait contribuer à des économies dans un pays où les dépenses sociales sont élevées. « Il n’y a pas besoin d’un jour férié pour commémorer », a-t-il déclaré, estimant que d’autres moyens de rendre hommage aux combattants de la Première Guerre mondiale sont envisageables.
Michel Barnier : un attachement symbolique au 11-Novembre
En déplacement à Meaux pour inaugurer une reconstitution de tranchée au Musée de la Grande Guerre, Michel Barnier a exprimé un message clair en faveur du 11-Novembre comme journée fériée. « Honorer la mémoire de ces combattants, c’est d’abord avoir la mémoire de cette histoire tragique. C’est pourquoi je suis heureux de vous retrouver en ce 11 novembre, une journée fériée à laquelle nous sommes attachés », a déclaré le Premier ministre, en insistant sur l’importance symbolique de cette journée pour la mémoire collective française.
Un récent sondage Elabe pour BFMTV, publié le 30 octobre dernier, montre que 69 % des Français sont opposés à l’idée de remplacer un jour férié par une deuxième journée de solidarité, un chiffre qui souligne un attachement significatif aux journées chômées de commémoration, notamment celles ayant une forte valeur historique.
Ainsi, le débat autour de la suppression du jour férié du 11-Novembre continue de diviser, opposant ceux qui voient dans cette mesure un moyen de soutenir les finances publiques et ceux qui considèrent le maintien de ce jour comme essentiel à la mémoire nationale.