Fashion Week : Enfants Riches Déprimés, une marque elitiste et nihiliste

Entrevue 1

Une faune punk de tout âge déambulait cigarette à la main, dimanche, dans un garage parisien désaffecté, au milieu de voitures américaines de collection qui transportaient le public du défilé du label Enfants Riches Déprimés en after californien des années 1980. 

Pour le show féminin automne-hiver 2024/2025, l’ancien garage du chic 8e arrondissement parisien, qui attend d’être transformé en logement social, a été investi sur tous les niveaux par des voitures dans lesquelles posaient des créatures en mini short cuir, maquillage coulant. 

Clin d’oeil au nom improbable de la maison, un enfant de 7-8 ans jouait les voituriers taciturnes devant une immense Cadillac noire et le public intrigué. 

Du côté des créations, on retrouve des looks très Courtney Love (la veuve du chanteur Kurt Cobain), avec des perfectos, des grandes bottes et cuissardes rouges, des shorts en cuir et des détails aristocratiques, comme une chemise lavallière ou de véritables médailles militaires.

La marque a été fondée en 2012 par Henry Levy, un fils de bonne famille de Los Angeles passé de « rehab en rehab » (cure de désintoxication, en français), avec un positionnement revendiqué comme « élitiste et nihiliste » qui a plu à des stars comme Justin Bieber ou Kanye West.

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