Fact checking – Non, l’armée tchadienne n’a pas pris en otage des légionnaires français
L’éducation à l’information, au numérique et à l’IA semblent désormais des sujets capitaux. Des cours devraient assurément être dispensés dans les écoles dés le jeune âge. Certains profitent de la crédulité des autres pour propager de fausses informations.
À l’image de cette soi-disant prise d’otages de légionnaires français au Tchad. Heureusement, Alexandre Capron, le journaliste fact cheker de TF1 veille.
Des légionnaires français capturés par les soldats tchadiens.vous allez comprendre la vision du @CapitaineIb226 ,de @GoitaAssimi et de @Tiani
— LIONNE de L'AES 🇧🇫🇲🇱🇳🇪❤️✊🏽 (@AESLIONNE226) November 11, 2024
Seuls les imbéciles aux yeux fermés ne comprennent pas la politique française.seul les woubis🇨🇮 mangent dans même place que la France🙌🏽 pic.twitter.com/bxUnykbv5N
« Des légionnaires français capturés par les soldats tchadiens« , c’est le titre choc de posts de plusieurs comptes Facebook et X, le 11 novembre. Ils publient 2 photos d’hommes les mains sur la tête, escortés par 3 soldats bérets rouges. Le moment est grave. On comprend que cela serait donc des Français, emmenés de force. Dans la zone des combats contre Boko Haram.
Tout cela n’a rien à voir avec la réalité. Alexandre Capron a très vite déniché des images pour contrer cette fake news. Les images proviennent en fait « de février dernier« . Lors d’une banale cession de formation.
C'était lors d'une séance d'entraînement entre l'armée française et celle du Tchad. Il faut vraiment être abriti pour croire à ces choses. https://t.co/ZF1AViJTAC pic.twitter.com/d65hvCvmtg
— Abidjan Post (@Abidjanpost225) November 11, 2024
Un des auteurs ayant relayé en premier la fake news s’est confié au journaliste de TF1. Il lui explique qu’il a relayé cela comme une « blague« … Puis d’autres, trop « premier degré », ont propagé l’information, sans vérifier quoi que ce soit. L’envie de générer du clic, uniquement.
Et voilà comment on créé un effet boule de neige sur les réseaux sociaux. La scène en question provient uniquement d’une formation aux « techniques de fouille opérationnelle » au camp de Kosseï, de N’Djamena, bien loin des affrontements contre Boko Haram.