Fabrice Pannekoucke succède à Laurent Wauquiez à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes
La nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement français n’est pas le seul changement de visage à la tête d’un exécutif ce jeudi. Le maire de Moûtiers (Savoie), Fabrice Pannekoucke, a été élu ce jeudi 5 septembre 2023 à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, succédant ainsi à Laurent Wauquiez. Ce dernier, contraint de démissionner suite à son élection comme député en Haute-Loire, avait occupé le poste de président de la région pendant plus de huit ans.
Pannekoucke, qui était jusqu’alors vice-président en charge de l’Agriculture, a recueilli 132 voix sur 204 dans l’assemblée régionale. Il a battu les candidats de la gauche, Maxime Meyer (51 voix), et du Rassemblement National, Andréa Kotarac (17 voix). Malgré sa relative discrétion sur la scène politique nationale, Pannekoucke est bien connu dans sa région. En plus d’être maire, il est président de la communauté de communes Cœur de Tarentaise et dirige l’agence de développement touristique régionale.
Un choix de continuité
Choisi personnellement par Laurent Wauquiez, Pannekoucke a promis dans son discours inaugural de poursuivre les grandes lignes politiques de son prédécesseur, insistant sur la stabilité et la continuité. Il a souligné son admiration pour Wauquiez, le remerciant pour les dix années passées à ses côtés et reconnaissant l’importance de son rôle pour la région.
Le nouveau président a aussi affirmé son engagement à maintenir une gestion rigoureuse, avec pour priorité de ne pas augmenter la fiscalité régionale et de surveiller la dette. Parmi les autres axes principaux de son mandat figurent la relocalisation industrielle, la sécurité et le maintien de services publics de proximité.
Critiques de l’opposition
Cependant, l’opposition, en particulier la gauche, reste très critique à l’égard du bilan de Wauquiez. Najat Vallaud-Belkacem (PS) a dénoncé une région « divisée et fragmentée » sous sa direction, pointant des réductions budgétaires dans les institutions culturelles et une gestion marquée par l’opacité. Fabrice Pannekoucke devra donc faire face à ces tensions et critiques durant son mandat.
Un homme de la montagne
Âgé de 49 ans, Pannekoucke a une solide expérience dans la gestion des territoires alpins. Maire à 26 ans, il a débuté en tant qu’élu des Belleville avant de prendre la tête de Moûtiers en 2014. Sa connaissance approfondie du monde montagnard a fait de lui un acteur clé dans la candidature des Alpes françaises pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver de 2030, un dossier important pour la région.
Père de cinq enfants, il incarne une nouvelle génération d’élus issus de la droite régionale, promue par Wauquiez. Désormais à la tête de la deuxième plus grande région de France, Pannekoucke s’apprête à diriger avec un objectif clair : assurer la pérennité de la politique régionale mise en place par son prédécesseur tout en s’adaptant aux défis à venir.