Le leader du Parti Communiste Français (PCF), Fabien Roussel, estime que le président de la République doit “accepter le verdict des urnes » et « permettre à l‘Assemblée de mettre en place un gouvernement dans le cadre d’une majorité relative ».
« C’est un déni de réalité », déclare Fabien Roussel dans un entretien accordé à Libération le mercredi 10 juillet. Réagissant à la lettre d’Emmanuel Macron publiée le même jour, le candidat aux législatives dernières éliminé dès le premier tour dans la 20e circonscription du Nord fait éclater sa colère : « Il refuse toujours de reconnaître la défaite et l’unique demande des Français : le changement ! », s’exclame-t-il à propos du Président dont le camp, selon lui, « a été défait ».
La déclaration du chef de l’Etat évoquant notamment que « personne ne l’a emporté » au cours de ce dernier scrutin a provoqué la colère de Roussel. « Il doit accepter le verdict des urnes. Son camp a été battu et les députés du Nouveau Front Populaire sont arrivés en tête. Il doit nous laisser gouverner et permettre à l’Assemblée de former un gouvernement avec une majorité relative », déclare-t-il. Il a également exhorté Emmanuel Macron à « demander à ses députés de ne pas s’opposer au budget que nous mettrons en place”. « Les Français doivent pouvoir juger, ce sont eux les arbitres », insiste Fabien Roussel.
Lors de son passage sur LCI ce jeudi, le secrétaire national du PCF a poursuivi ses critiques envers le chef de l’État. « Il ne respecte pas le suffrage, il ne respecte pas le fait qu’il y a aujourd’hui une coalition : le Nouveau Front Populaire qui a fait élire le plus de députés à l’Assemblée nationale », souligne-t-il.
Concernant une potentielle nomination à Matignon, Roussel a repris une phrase de Jean-Luc Mélenchon : « Comme dirait quelqu’un : ‘je ne serai jamais un problème.' »
« En tout cas, nous sommes tous d’accord sur le fait que nous n’entrerons pas dans une coalition qui nous lierait aux macronistes et qu’il est hors de question de diluer notre programme », conclut-il.
Hector M.