Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé ce mardi l’attitude de l’Algérie qui refuse d’accueillir certains de ses ressortissants expulsés de France, malgré la reconnaissance de leur nationalité. Il pointe une violation des accords entre les deux pays et envisage des sanctions contre la compagnie Air Algérie.
L’affaire a éclaté après le renvoi avorté d’un Algérien condamné en France pour plusieurs délits, dont vol et port d’arme blanche. Malgré une carte d’identité valide, les autorités algériennes ont refusé son admission à Oran, exigeant un laissez-passer consulaire. Un revirement jugé inacceptable par Retailleau, qui accuse Alger de ne pas respecter ses engagements.
Face à ce blocage, le ministre évoque plusieurs options de riposte, dont la restriction des facilités accordées à certaines personnalités algériennes ou la remise en question d’accords bilatéraux. « Pourquoi respecter des accords quand l’Algérie ne les applique pas ? », s’interroge-t-il, appelant à un rapport de force plus ferme.
Ce nouvel épisode ravive les tensions sur la question migratoire entre Paris et Alger, alors que les difficultés d’expulsion de clandestins algériens sont un sujet récurrent pour le gouvernement français. Le dossier pourrait peser lourdement sur les relations diplomatiques entre les deux pays dans les mois à venir.