Dans la nuit du 16 au 17 octobre 2024, Simon Collin, animateur de l’émission « Les Clochards célestes » et ancien rédacteur en chef du magazine Playboy, a été violemment agressé dans un bar parisien du 6e arrondissement par l’artiste russe controversé, Piotr Pavlenski. Cette soirée, qui devait être un moment de détente entre amis, a viré au cauchemar pour Collin. Les deux hommes se sont rencontré en 2023 à l’occasion d’une interview de l’artiste russe pour Playboy. Mais cette nuit-là, Pavlenski, visiblement dans un état second, a décidé de frapper au visage Collin jusqu’à lui casser le nez.
Simon Collin a déposé une plainte qu’Entrevue a pu consulter. Dans son récit, il décrit en détail l’agression physique dont il a été victime. Selon lui, Pavlenski l’a attrapé par les cheveux et le cou avant de lui asséner un coup de poing violent qui l’a fait tomber à la renverse. Une attaque qui a surpris tout le monde présent, car elle s’est déroulée rapidement et sans avertissement. Simon Colin, encore sous le choc, a exprimé son incompréhension face à cet excès de violence de la part de Pavlenski, qu’il connaissait pourtant depuis plusieurs mois.
L’incident est d’autant plus troublant que Piotr Pavlenski avait été condamné seulement une dizaine de jours auparavant, le 3 octobre 2024, à un an de prison ferme, aménagé sous bracelet électronique, pour violences avec arme en 2020. Comment une personne portant un bracelet électronique pouvait-elle être présente à cette soirée, en dehors de son domicile ? C’est une question que Simon Collin se pose légitimement. « Il n’avait pas le droit d’être dehors à cette heure-là », a déclaré Colin, soulignant une faille dans le système de surveillance des condamnés.
Piotr Pavlenski n’en est pas à sa première condamnation. Réfugié en France depuis 2017, il est surtout connu pour avoir publié en 2020 des vidéos intimes de Benjamin Griveaux, alors candidat à la mairie de Paris. Ce scandale a contraint Griveaux à se retirer de la course politique, et Pavlenski a été poursuivi pour violation de la vie privée. Avant cela, il avait déjà été incarcéré pour avoir mis le feu à la façade de la Banque de France, une action qu’il qualifiait d’acte contre le capitalisme.
