Millie Bobby Brown a connu la gloire dès 12 ans grâce à son rôle de «Eleven» dans la série Stranger Things, sur Netflix, qui a fait d’elle une star mondiale, et dont la cinquième et dont le tournage de la dernière saison, prévue pour 2025, vient de se terminer. En attendant la diffusion de cette ultime saison très attendue, l’actrice, âgée de 20 ans, est à l’affiche de La Demoiselle et le Dragon, également sur Netflix. Interview avec «Onze» !
Entrevue : en attendant la dernière saison de Stranger Things, tu es à l’affiche de La Demoiselle et le Dragon, sur Netflix. Un film dont tu es la productrice exécutive. Les scènes sont spectaculaires. Tu t’attendais à un tournage aussi intense physiquement ?
Millie Bobby Brown : Je savais que ce serait intense, mais pas à ce point-là. Physiquement, c’était dur. Tous les jours, j’avais mal. C’était un tournage difficile. Il m’a vraiment mis au défi. Mais il a fait de moi une actrice différente, ça a élargi mon registre. Maintenant, je sais jusqu’où je peux aller.
Les cascades ou les tournages musclés, ce n’est pas trop ton truc ?
Non. J’ai rapidement le vertige et je suis vite malade. Je suis un peu un cauchemar pour les équipes de tournage ! ( Rires ) Les cascades, les montagnes russes, ce n’est pas mon truc.
Donc tu ne vas jamais dans des parcs d’attractions ?
Mes parents m’ont traumatisée quand j’étais plus jeune. Ou plutôt, mes frères et mes sœurs. On a été à Universal Studios Hollywood, et ils m’ont dit : «Tu devrais monter sur le manège de la momie. C’est très lent et ça ne parle que de momies». Je suis montée sur le manège, mon frère et ma sœur se sont regardés et je me suis dit : «Non, c’est un piège ! » Je savais que je me faisais avoir et j’étais coincée. Donc ça m’a traumatisée, même si ça va mieux aujourd’hui…
Dans l’histoire du cinéma, il y a eu quelques interprétations féminines emblématiques, avec des personnages au caractère bien trempé. On pense à Sigourney Weaver dans Alien ou Angelina Jolie dans Lara Croft. Ces actrices ont été une source d’inspiration pour toi ?
La vérité, ça peut paraître difficile à croire, c’est que je ne regarde pas de films. Ou très peu. Pas mal de gens m’ont conseillé de regarder Lara Croft, mais je réponds à chaque fois : « C’est long ? Combien de temps je dois rester assise ? »
Tu n’aimes pas le cinéma ? C’est étonnant pour une actrice…
En fait, je n’aime pas rester assise à ne rien faire. Je ne regarde jamais mes propres films. J’ai besoin d’être toujours en mouvement, sinon, je m’ennuie. Ou alors il faut que je fasse quelque chose en même temps : manger, faire de la pâtisserie, travailler sur mon ordinateur ou toiletter un chien ! ( Rires ) Mais ça ne veut pas dire que le film n’est pas bon. Je suis comme ça. Mon mari ( le fils de John Bon Jovi, Ndlr. ) est le plus grand des cinéphiles. Il peut rester assis à regarder des films toute la journée. Mais moi, je ne peux pas faire ça.
Tu as eu 20 ans cette année. Quel regard portes-tu sur ton adolescence, toi qui as accompli tant de choses si jeune ? Tu es une star, tu es riche, tu es mariée…
Tout est allé très vite. À 19 ans, je me disais : « Je peux encore dire que je suis une adolescente ». Mais maintenant, je ne peux plus. Je dois devenir adulte maintenant, apprendre à faire la lessive, par exemple, c’est tout nouveau pour moi ! (Rires) Je n’y suis pas habituée. Ma mère s’est toujours occupée de moi.
À quel âge es-tu partie de chez tes parents ?
J’ai déménagé quand j’avais 18 ans, mais j’avais emménagé juste à côté de chez mes parents ! ( Rires ) Je n’aimais pas faire à manger, alors j’allais chez eux ! (Rires) Je prenais le meilleur des deux mondes !
Tu dis que tu dois apprendre à faire la lessive. Ça ne va pas plaire aux féministes…
Il y a quelque chose de bizarre, parce que dans ma carrière, j’ai joué des rôles de femmes très fortes, certains diraient féministes, et pourtant, je ne savais pas ce qu’était une féministe ! Et puis j’ai lu The Guilty Feminist, de Deborah Frances-White ( un livre sur le féminisme, Ndlr. ) qui est l’un de mes livres préférés. C’est très fort ce qu’elle écrit, mais je ne le disais à personne, même pas à mon fiancé. Je ne voulais pas qu’on sache qu’avant ce livre, je ne savais pas ce qu’est une féministe.
C’est vrai que c’est une médium qui a éveillé en vous le fait que vous étiez en réalité bien plus féministe que vous ne le pensiez ?
C’est vrai. Je suis allée un jour chez une médium, et elle m’a demandé si j’étais féministe. J’ai trouvé ça étonnant, car je ne lui avais pas dit que je lisais ce livre sur le féminisme. Et elle a développé le sujet avec moi, en me disant que je devais m’engager dans la voie du féminisme, que c’était en moi…
On sait que tu es tenue par la confidentialité concernant Stranger Things, mais peux-tu nous parler de la dernière saison (dont le tournage vient de se terminer, Ndlr) Quelle a été l’ambiance sur le plateau pour cette saison ? Il y a de la nostalgie ?
Non, ça a été quasiment comme les saisons précédentes. J’aurais pu dire « Tout le monde pleure tous les jours, nous sommes tous dévastés », mais ce n’est pas le cas. On a profité et on s’est amusés. Alors forcément, en s’approchant de la fin, on y a plus pensé. Forcément, il y a de la tristesse, car on sait que c’est la dernière saison. Stranger Things restera toujours dans mon cœur. Mais maintenant, il est temps d’essayer de nouvelles choses et de nouveaux genres. C’est excitant…
dernière saison de Stranger Things, sur Netflix, prévue pour 2025
