Dans un coup de théâtre qui secoue le paysage politique français, Éric Ciotti, président des Républicains (LR), aurait d’après nos informations démis Michèle Tabarot de son poste de présidente de la Commission nationale d’investiture (CNI) hier soir à 23 heures. Selon nos sources, cette décision permet à Ciotti d’imposer ses propres candidats estampillés LR, en dépit des résistances internes au sein du parti.
Depuis l’annonce controversée de Ciotti visant à conclure un accord avec le Rassemblement national (RN), les Républicains sont en ébullition. La majorité des élus et cadres du parti s’opposent fermement à cette alliance, perçue comme une trahison des valeurs fondamentales du mouvement. Cependant, Ciotti semble déterminé à poursuivre son objectif, malgré les tensions croissantes.
La présidente de la CNI, Michèle Tabarot, a été une voix critique contre l’accord avec le RN. Sa destitution brutale apparaît comme une manœuvre de Ciotti pour éliminer les obstacles à son plan. En évinçant Tabarot, il prend les rênes de la CNI, lui permettant de placer ses candidats favorables à l’alliance avec le RN.
Ce nouvel épisode marque une escalade dans la crise interne des Républicains. Ciotti a ordonné ce mercredi à tous les permanents du parti de quitter les locaux à midi. « J’ai 10 minutes pour évacuer le bureau », a déclaré un permanent, tandis qu’un autre rétorquait : « Il est fou ! Moi je reste ».
La situation s’aggrave avec le cabinet de Ciotti, qui l’a majoritairement abandonné, ne laissant que deux collaborateurs à ses côtés. Ils ont coupé son accès aux réseaux sociaux et même à son adresse mail, isolant davantage le président du parti.
En réaction à ces événements, les ténors du parti ont organisé un bureau politique improvisé ce mardi à 15 heures pour destituer Ciotti. Annie Genevard, secrétaire générale actuelle du parti, a sollicité les élus par courriel pour qu’ils se prononcent sur cette exclusion. Ciotti a rapidement répliqué sur le réseau social X, déclarant que cette réunion « ne répond pas aux exigences juridiques de nos statuts et de notre règlement intérieur ».
La destitution de Michèle Tabarot de la présidence de la CNI et les réactions en chaîne au sein des Républicains révèlent une crise profonde et une lutte de pouvoir acharnée. Le parti, déchiré entre ses valeurs traditionnelles et les nouvelles ambitions de son président, traverse une période de turbulences sans précédent. La suite des événements pourrait bien redéfinir l’avenir des Républicains et de la droite française.