EXCLU – Demi Moore en interview dans Entrevue : « Jeune, je n’avais rien à perdre, parce que je n’avais rien. Sans ça, je ne serais pas devenue qui je suis. »

06 juillet, 2024 / Jerome Goulon

Présente à Cannes en mai dernier pour la première fois depuis 27 ans afin de défendre son nouveau film, The Substance, prévu pour la rentrée, Demi Moore, 61 ans, défie le temps. Nous avons rencontré la star à Cannes. Elle nous a accordé une interview accompagnée de son fidèle chihuahua Pilaf, qui partage son quotidien. Un entretien poignant dans lequel Demi Moore nous parle de son actualité et revient sur son incroyable carrière, à retrouver en intégralité dans le nouveau numéro d’Entrevue, partout en vente. Voici un extrait…

Vous êtes à l’affiche de The Substance, qui sortira à la rentrée. Un film dans lequel l’héroïne, virée le jour de ses 50 ans à cause de son âge, peut générer une version d’elle-même plus jeune et plus belle… Pouvez-vous nous en parler ? 
Tout d’abord, je me sens très humble par rapport à ce film. Ce n’est pas toujours facile de se regarder soi-même. Mais je ressens une certaine excitation. J’ai hâte qu’il sorte. C’est un genre inhabituel, à la fois horrifique et fantasmagorique. Pour ceux qui aiment les sensations fortes, je pense qu’il y a de quoi s’amuser. Et il y en a également pour ceux qui recherchent un sens plus profond…

Vous êtes aujourd’hui une icône mondiale. Revenons à vos débuts. Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir faire carrière dans le cinéma ? 
Honnêtement, c’est la façon dont j’ai grandi. Je n’avais pas de plan de carrière, j’avais un plan de vie. J’ai dû pendant longtemps me débrouiller toute seule. Il y a des avantages et des inconvénients à ça. L’avantage, c’est que cela m’a donné un grand sens de l’indépendance. Je n’avais pas de filet de sécurité sur lequel m’appuyer. Mais cela m’a aussi permis d’aller de l’avant. Jeune, je n’avais rien à perdre, parce que je n’avais rien. Ça m’a donné le sens de la détermination. Sans ça, je ne serais pas devenue qui je suis. Le revers de la médaille de ce genre de situation, c’est que cela peut engendrer sur le moment un certain niveau d’insécurité, parce que vous ne savez pas comment vous y prendre, dans quelle direction aller. En fin de compte, je pense que le destin nous amène exactement là où nous sommes censés être. Sans tout ce que j’ai vécu, je ne serais pas qui je suis.

Tout le monde a encore en mémoire le film Ghost, qui a lancé votre carrière. Comment avez-vous vécu le buzz autour de ce succès ? Et comment le gérez-vous aujourd’hui ? 
Vous savez, on s’y habitue, ça devient familier. D’un côté, un succès comme Ghost peut faire perdre la tête, mais de l’autre, ça peut aussi permettre de prendre un peu de hauteur et de garder le sens de ce qui est vraiment important. J’ai de la chance, car ma famille m’aide à garder la tête froide. J’arrive à dissocier le cinéma de la vie réelle. Je me rends très bien compte que ce que je fais à l’écran, ce n’est pas ce que je suis. C’est juste ce que je fais. C’est en raisonnant comme ça qu’on arrive à garder les pieds sur terre.

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