À quelques heures de la date limite, le Congrès américain a adopté un budget provisoire, permettant d’éviter in extremis une paralysie de l’administration fédérale. Si les républicains, majoritaires au Sénat, ont imposé leur projet de loi de finances, dix sénateurs démocrates ont fini par voter en faveur du texte sous la pression du chef de leur groupe, Chuck Schumer.
Ce dernier, d’abord opposé aux coupes budgétaires prévues par le projet soutenu par Donald Trump et son allié Elon Musk, a finalement justifié son revirement par la nécessité d’éviter un « shutdown » qui aurait renforcé les pouvoirs de l’exécutif. Pourtant, cette décision a profondément divisé le camp démocrate, provoquant une vague de contestation interne et des critiques virulentes de la part des progressistes.
En plus de réduire de 13 milliards de dollars les dépenses non liées à la défense, ce texte budgétaire confère davantage de pouvoirs à la Maison-Blanche en cas de paralysie administrative. Plusieurs figures de la gauche démocrate ont dénoncé une capitulation face aux républicains et une opportunité manquée de les forcer à négocier sur des termes plus favorables.
Ce vote marque un tournant pour le parti démocrate, qui peine à trouver une ligne claire face à un Donald Trump galvanisé et un Congrès sous influence républicaine. Alors que la contestation gronde dans ses rangs, Chuck Schumer pourrait voir sa position fragilisée dans les mois à venir, certains élus réclamant déjà un renouvellement du leadership démocrate en prévision des échéances de 2026 et 2028.
