Évacuation de la Gaîté Lyrique : les forces de l’ordre mettent fin à trois mois d’occupation par des jeunes migrants

Évacuation de la Gaîté Lyrique : les forces de l’ordre mettent fin à trois mois d’occupation par des jeunes migrants

Les forces de l’ordre sont intervenues tôt ce matin, mardi 18 mars, pour évacuer la Gaîté Lyrique, salle de spectacle parisienne occupée depuis décembre par près de 500 jeunes migrants. L’opération a débuté vers 6 heures sous une forte présence policière, alors que des militants tentaient de former des cordons humains pour empêcher l’intervention. Malgré un climat de tension et des accusations de violences policières émises par certains élus et associations, l’évacuation s’est déroulée sans affrontements majeurs selon les autorités.

Le préfet de police, Laurent Nuñez, avait ordonné cette évacuation la veille, invoquant un “trouble à l’ordre public”. Il a assuré que des solutions d’hébergement avaient été proposées aux migrants, notamment hors de Paris, ce que la majorité d’entre eux a refusé. Depuis le début de cette occupation, la mairie de Paris et l’État se renvoient la responsabilité de la situation, laissant ces jeunes dans une précarité croissante. Le tribunal administratif avait d’ailleurs statué en faveur d’une expulsion dès le 13 février, accordant un mois pour l’exécuter.

L’évacuation de la Gaîté Lyrique illustre une nouvelle fois les tensions autour de la prise en charge des mineurs isolés étrangers en France. Les associations dénoncent un manque de solutions adaptées et une expulsion forcée sans réelle alternative, tandis que les autorités défendent une décision nécessaire pour rétablir l’ordre public. Reste à savoir quel sera le sort des jeunes exilés, désormais sans refuge dans la capitale.

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