Ce matin, lors de son passage sur Sud Radio dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin, Robert Ménard, maire de Béziers, a surpris en annonçant qu’il ne votera pas pour les listes du Rassemblement National (RN) dirigées par Jordan Bardella aux prochaines élections européennes. Habituellement soutien du RN, Ménard justifie son choix par son positionnement pro-européen.
L’édile de Béziers avait récemment exprimé son soutien à l’Alliance Rurale, mais il déplore maintenant les divisions au sein de cette liste. Malgré le soutien habituel du RN aux municipales à Béziers et son appui constant à Marine Le Pen lors des élections présidentielles, Ménard explique qu’il préfère cette fois voter pour François-Xavier Bellamy, le candidat des Républicains (LR).
Il précise que son choix repose sur une conviction : l’Europe est garante de la paix. Bien qu’il reconnaisse les bonnes positions de Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique) sur l’Ukraine, Ménard critique le sectarisme de la gauche, le conduisant à se tourner vers Bellamy par défaut.
Ménard raconte avoir conseillé Bellamy de cesser d’être « le premier de la classe » et de se montrer plus « voyou ». Il regrette que Bellamy manque de notoriété, mais souligne son respect pour le travail acharné du candidat. Ce vote, affirme Ménard, n’est pas un soutien inconditionnel au parti LR, qu’il critique pour son bilan négatif et ses mauvais souvenirs de l’ère Sarkozy. Pour lui, ce choix est avant tout un vote européen et pragmatique, basé sur l’homme et ses efforts.
Robert Ménard a également exprimé une critique sévère à l’encontre de Marine Le Pen et de son entourage. « Je connais l’entourage de Marine Le Pen, » a-t-il déclaré, « il y a une vraie fascination pour les régimes autoritaires, je ne voterai plus jamais pour elle. » Cette prise de position marque une rupture nette avec ses précédents soutiens à la candidate du RN lors des élections présidentielles, soulignant une divergence fondamentale sur des valeurs démocratiques et européennes.