La campagne de Valérie Hayer, candidate macroniste aux élections européennes, traverse une zone de turbulence après la diffusion d’une vidéo impliquant Ambroise Méjean, le président des « Jeunes avec Macron » (JAM) et 20ème sur la liste de la majorité présidentielle. Dans cette séquence, visionnée des milliers de fois sur TikTok et relayée sur X (ex-Twitter), Ambroise Méjean déclare qu’il est « au chômage pendant la période de la campagne électorale » et qu’il touche 2 500 euros par mois d’indemnités. Cette déclaration a suscité de vives réactions, notamment de la part des opposants politiques à gauche et au Rassemblement National (RN).
Le député RN Thomas Ménagé a critiqué sévèrement cette situation sur les réseaux sociaux, rappelant que le mois précédent, Gabriel Attal dénonçait les « chômeurs volontaires ». Ménagé s’est indigné de voir un candidat sur la liste macroniste, ancien conseiller ministériel, toucher des indemnités de chômage tout en menant campagne, une situation perçue comme un détournement de la loi au frais du contribuable.
Face à la polémique grandissante, le vingtième de liste a publié un communiqué sur son compte X. Il y explique avoir quitté son emploi en janvier 2024 suite à un remaniement ministériel, après quatre ans d’activité professionnelle. Inscrit à France Travail, il précise continuer à chercher activement un emploi et respecter toutes les obligations des demandeurs d’emploi, y compris assister à tous les entretiens et formations requis.
Ambroise Méjean a également justifié le montant de ses indemnités, soulignant qu’il s’agit d’un calcul standard basé sur ses revenus antérieurs. Il a conclu en indiquant qu’il n’y a aucune garantie de son élection le 9 juin prochain, renforçant sa position de demandeur d’emploi actif.
Cette polémique intervient à un moment délicat, alors que le gouvernement planifie l’annonce d’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, temporairement retardée par des émeutes en Nouvelle-Calédonie. Les adversaires politiques utilisent la polemique pour critiquer la cohérence des politiques gouvernementales en matière de chômage, ajoutant une pression supplémentaire sur la campagne de Valérie Hayer qui peine à trouver une dynamique.