États-Unis : Joe Biden accueille Donald Trump à la Maison-Blanche

Entrevue 1

À la suite de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle, le président sortant Joe Biden s’apprête à recevoir ce mercredi son prédécesseur et désormais successeur républicain au Bureau ovale. Une transition délicate s’annonce, alors que Trump est attendu pour sa prestation de serment le 20 janvier prochain. Joe Biden, bien qu’ayant fréquemment dénoncé Trump comme un danger pour la démocratie américaine, s’est engagé à assurer un transfert de pouvoir « pacifique et ordonné ».

La rencontre, prévue à 11h, heure locale, symbolise un acte de transition peu commun. Biden, bien qu’âgé de 81 ans, se montre résolu à respecter les institutions et les normes de la démocratie américaine, malgré la déception de voir son bilan menacé par les réformes radicales annoncées par l’équipe de Trump. La porte-parole de Biden, Karine Jean-Pierre, a rappelé que le président sortant « croit aux normes et aux institutions ».

Nominations controversées et perspectives de bouleversement

Dans son approche résolument anti-système, Trump a déjà entamé des nominations surprenantes. Parmi elles, Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, sera à la tête du ministère de l’« efficacité gouvernementale » et travaillera aux côtés de Vivek Ramaswamy, homme d’affaires républicain connu pour ses positions tranchées. Ce duo devrait imposer une politique de réductions budgétaires drastiques et de dérégulation, visant à remodeler l’État fédéral.

Pour diriger la diplomatie américaine, Trump prévoit de nommer le sénateur Marco Rubio, partisan d’une ligne dure face à la Chine et à l’Iran, au poste de secrétaire d’État. L’influent député Mike Waltz prendra le rôle de conseiller à la sécurité nationale, apportant une stratégie ferme pour les relations internationales. Pete Hegseth, ancien major de l’armée et présentateur de Fox News, devrait quant à lui diriger le Pentagone, tandis que Kristi Noem, gouverneure du Dakota du Sud, sera nommée au département de la Sécurité intérieure.

Le retour triomphal de Trump

Ce retour à la Maison-Blanche a un goût de revanche pour Donald Trump, qui avait quitté le pouvoir le 20 janvier 2021 dans une atmosphère de tension, refusant d’assister à l’investiture de Biden et dénonçant des fraudes électorales. Le Congrès, désormais à majorité républicaine dans les deux chambres, devrait lui faciliter la tâche pour mettre en œuvre son programme. Ajoutée à une Cour suprême orientée à droite, cette configuration promet un mandat où Trump aura une marge de manœuvre significative.

Dans sa campagne, Trump a promis une réforme profonde de l’immigration avec des expulsions massives de migrants en situation irrégulière et un virage protectionniste sur le plan économique. Porté par une rhétorique antisystème, il prévoit d’apporter un changement radical aux États-Unis, visant à instaurer une gouvernance que ses opposants qualifient de rigide et conservatrice.

Cette rencontre entre Biden et Trump restera sans doute gravée comme l’un des transferts de pouvoir les plus symboliques de l’histoire récente des États-Unis, marquant le début d’une nouvelle ère sous la direction controversée de Donald Trump.

Thumbnail