Alors que les élections municipales de 2026 approchent, Nice devient le théâtre d’une confrontation politique intense entre Christian Estrosi, maire sortant et membre du parti Horizons, et Éric Ciotti, figure de proue des Républicains. Autrefois alliés, ces deux hommes sont désormais plongés dans une rivalité acharnée, reflétant les tensions grandissantes au sein de la droite française. Entre manœuvres stratégiques et critiques acerbes, la bataille pour la mairie de Nice s’annonce comme l’un des affrontements électoraux les plus déterminants des prochaines années.
La situation politique à Nice se tend à mesure que l’on approche des élections municipales de 2026, mettant en lumière une rivalité féroce entre Christian Estrosi et Éric Ciotti. Voici un aperçu de la bataille qui se dessine :
Christian Estrosi, actuel maire de Nice et numéro deux du parti Horizons, fait face à d’importants défis à l’idée de briguer un quatrième mandat. Sa position politique, traditionnellement de centre-droit, a subi des changements qui ont déstabilisé une partie de sa base. Malgré des succès électoraux antérieurs, le soutien à Estrosi a montré des signes de faiblesse, notamment lors des dernières élections législatives où ses candidats ont obtenu de mauvais résultats. Cela l’a laissé vulnérable à une opposition croissante dans sa ville, particulièrement de la part des factions de droite.
L’influence croissante d’Éric Ciotti
Éric Ciotti, faujourd’hui président contesté de LR est devenu un opposant farouche à Estrosi, il semble capitaliser sur les récentes déceptions électorales de son rival. Avec des idées clairement ancrées à droite et des alliances stratégiques, notamment son rapprochement controversé avec le Rassemblement national, Ciotti a renforcé sa position à Nice. Ses soutiens ont remporté des victoires significatives lors des législatives, capturant l’attention et l’adhésion de l’électorat conservateur qui pourrait se montrer crucial pour les municipales.
Avant de devenir des rivaux acharnés, Christian Estrosi et Éric Ciotti ont partagé une longue amitié et une collaboration politique étroite qui a duré plus de vingt ans. Les deux hommes ont gravi ensemble les échelons du pouvoir, Estrosi jouant souvent le rôle de mentor pour Ciotti, allant même jusqu’à le propulser à des postes clés, comme la présidence du département des Alpes-Maritimes. Leur relation s’est progressivement détériorée à partir de 2010, lorsque les ambitions politiques de Ciotti ont commencé à entrer en conflit avec celles d’Estrosi. Les tensions se sont exacerbées, notamment lorsque Ciotti a commencé à se voir comme un rival plutôt qu’un allié, provoquant une rupture amère entre les deux anciens amis.
Manœuvres et stratégies
En juillet, Estrosi a tenté de consolider sa position en démissionnant puis en se faisant rapidement réélire à la présidence de la Métropole Nice-Côte d’Azur, écartant ainsi les alliés de Ciotti des postes de vice-présidence et de présidences de commission. Cette action, vue comme une tentative de sécuriser son influence, a été critiquée par les opposants comme une « purge indécente ».
Les tensions entre Estrosi et Ciotti ne se limitent pas à des affrontements politiques de haut niveau; elles affectent également les politiques locales. Ciotti a notamment critiqué Estrosi sur des questions fiscales, accusant son administration d’imposer des charges financières lourdes aux entreprises locales avec de nouvelles taxes. Estrosi, de son côté, met en avant les initiatives d’embellissement de la ville qui attirent toujours de nombreux visiteurs et semblent populaire parmi les électeurs.
Vers les élections de 2026
À l’approche de 2026, la situation est incertaine pour Christian Estrosi. Son annonce précoce de candidature pourrait être interprétée comme un signe de fébrilité face à un Éric Ciotti de plus en plus confiant. Les électeurs de Nice devront choisir entre le bilan d’Estrosi et la promesse de changement portée par Ciotti, dans un climat politique de plus en plus polarisé. La bataille de Nice, illustrant les divisions croissantes au sein de la droite française, promet d’être un des affrontements municipaux les plus suivis en 2026.