Le procès de Mehdi Nemmouche, auteur de l’attentat du musée juif de Belgique en 2014, s’ouvre aujourd’hui devant la cour d’assises spéciale de Paris. Mehdi Nemmouche, déjà condamné à la perpétuité pour l’attentat en Belgique, est cette fois-ci jugé pour la séquestration et les tortures infligées à des journalistes français en Syrie en 2013, alors qu’il était membre de l’État islamique. Il est accusé d’avoir été l’un des geôliers des otages, un rôle qu’il nie. Le procès, qui doit durer jusqu’au 21 mars 2025, inclut également d’autres coaccusés, dont certains sont présumés morts.
Un nouveau procès
Mehdi Nemmouche et quatre autres individus sont jugés pour avoir séquestré et torturé des journalistes français en Syrie. Les accusés sont poursuivis pour séquestration avec actes de torture et de barbarie, en relation avec une entreprise terroriste. Parmi les victimes figurent les journalistes Didier François, Édouard Elias, Nicolas Hénin, et Pierre Torres, qui ont été détenus avec d’autres otages, dont certains ont été exécutés.
Les témoignages des anciens otages ont été cruciaux pour identifier les suspects. Ils ont décrit des conditions de détention extrêmes, incluant des violences physiques et psychologiques, des privations de nourriture, et des simulacres d’exécution.
Mehdi Nemmouche est accusé d’avoir été l’un des geôliers des otages, connu sous le nom d’Abou Omar. Il a été identifié par plusieurs otages grâce à sa voix et ses manières. Il a gardé le silence pendant l’enquête et le procès précédent à Bruxelles, mais son avocat a indiqué qu’il pourrait s’exprimer lors de ce procès.
Parmi les coaccusés figurent Abdelmalek Tanem et Kais Al-Abdallah, tous deux soupçonnés d’avoir été impliqués dans la détention des otages. Deux autres accusés, Salim Benghalem et Oussama Atar, sont présumés morts mais jugés par défaut.