Affaire de chantage à la sextape au Sénat : le procès débute ce lundi avec Jean-Pierre Sueur, sénateur victime dans cette affaire. L’affaire, qui avait secoué la Haute assemblée il y a un an, sera examinée par le tribunal correctionnel de Paris ce lundi 10 février à 13h30. Elle concerne une vidéo à caractère sexuel tournée dans les murs du Sénat, avec à la clé des accusations de chantage et d’atteinte à la vie privée.
Sur le banc des prévenus figurent une ancienne assistante médicale et son ancien supérieur, un médecin du Sénat. Les faits remontent à une scène enregistrée à l’insu du sénateur Jean-Pierre Sueur. L’assistante médicale avait filmé une relation intime avec le sénateur, exploitant ensuite les images pour obtenir une augmentation de salaire substantielle de 45 %. La plaignante n’avait pourtant pas les qualifications requises pour son poste, mais elle espérait tirer parti de la vidéo pour renforcer sa position professionnelle.
L’ancien médecin du Sénat, qui avait découvert l’existence de la vidéo et en avait transmis une copie à la direction des ressources humaines pour dénoncer les faits, a également été pris dans la tourmente. Licencié à la suite de cette dénonciation, il a décidé de révéler publiquement l’affaire, provoquant le licenciement de l’assistante à son tour.
Aujourd’hui, les deux prévenus se retrouvent côte à côte devant la justice. Ils sont poursuivis par le sénateur, qui a porté plainte pour atteinte à la vie privée. Ce procès met en lumière des questions complexes sur les limites du droit à l’image, la confidentialité et les relations de pouvoir au sein des institutions publiques.