Invité du Grand Rendez-Vous sur CNEWS-Europe1-Les Échos ce dimanche 15 septembre, Éric Zemmour, président du parti Reconquête!, a réitéré sa proposition radicale de supprimer toutes les allocations sociales de solidarité aux étrangers. Selon lui, cette mesure incarne « le vrai sens de la préférence nationale ». Il en a profité pour fustiger le Rassemblement National, l’accusant d’avoir abandonné cette idée clé, autrefois défendue par le parti.
Accusations de paresse des étrangers et critique de l’immigration
Zemmour n’a pas mâché ses mots, affirmant que « l’immigration nous coûte beaucoup » en raison des services publics « massivement consommés » par les étrangers, qu’il qualifie par ailleurs comme ceux « qui travaillent le moins ». Cette proposition fait partie intégrante de son programme, axé sur la réduction des avantages sociaux accordés aux non-nationaux, renforçant ainsi sa vision stricte de la préférence nationale.
Réaction à la nomination de Michel Barnier à Matignon
Le président de Reconquête! a également profité de l’occasion pour commenter la récente nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, remplaçant Gabriel Attal. Zemmour a exprimé des réserves quant aux capacités de Barnier à incarner une véritable politique de droite, malgré son ancrage historique au sein des Républicains.
Zemmour a rappelé qu’il connaît Barnier depuis plus de 30 ans, soulignant son isolement passé au sein du Rassemblement pour la République (RPR) en raison de ses positions fédéralistes pro-européennes, vivement critiquées par les gaullistes du mouvement. Il a qualifié Barnier de « centriste », reprochant à ce courant d’être généralement « mou ». En réponse à une question sur la capacité de Barnier à agir en tant que centriste ferme, Zemmour a conclu avec scepticisme : « On verra bien, en général, les centristes sont mous ».
Sur le plan politique, Zemmour a exhorté Barnier à ne pas augmenter les impôts, rappelant que la France est déjà fortement taxée. Il a également encouragé le nouveau Premier ministre à appliquer les propositions qu’il avait faites lors des primaires de la droite en 2022, notamment un moratoire sur l’immigration et la mise en place de classes de niveaux pour réformer le système scolaire français.
Malgré les critiques de Zemmour, la nomination de Barnier à Matignon a été plutôt bien accueillie par une partie de la droite, qui espère voir émerger une politique plus ferme sur des questions comme l’immigration et la souveraineté nationale.