Ce vendredi, Éric Zemmour, ancien chroniqueur de CNews et actuel Président du parti Reconquête, a été condamné par la cour d’appel de Paris à une amende de 10 000 euros pour incitation à la haine raciale. Cette condamnation fait suite à ses propos tenus en 2020 sur les mineurs isolés lors d’un débat télévisé. Il avait qualifié ces jeunes de « voleurs, assassins et violeurs », et plaidé pour leur expulsion, les décrivant comme une « invasion permanente » liée à la politique d’immigration.
Toutefois, dans une affaire distincte jugée le même jour, Zemmour a été relaxé des accusations d’injures homophobes. Ces propos, tenus en 2019, lors d’un débat sur CNews, visaient à critiquer une minorité qu’il accusait de profiter de l’État pour « désagréger la société ». Le tribunal avait initialement infligé une amende de 4 000 euros pour ces propos, mais la cour d’appel a infirmé ce jugement, estimant que les déclarations ne visaient pas spécifiquement un groupe en raison de son orientation sexuelle.
Les avocats d’Éric Zemmour ont salué cette relaxe comme une victoire de principe, tandis que l’association Stop Homophobie prévoit de former un pourvoi en cassation. Concernant sa condamnation pour incitation à la haine raciale, l’avocat de Zemmour a dénoncé une décision « injuste » et entend également porter l’affaire en cassation. Plusieurs associations, dont la LDH et SOS Racisme, s’étaient portées parties civiles dans cette affaire, soulignant l’impact des propos du polémiste.
Enfin, bien que la cour ait maintenu l’amende contre Zemmour et le directeur de publication de CNews, Serge Nedjar, aucune peine d’inéligibilité n’a été prononcée, malgré les demandes de certaines associations.