Eric Coquerel visé par une nouvelle plainte pour agression et harcèlement sexuel

24 juin, 2024 / Entrevue

Sophie Tissier, militante des « gilets jaunes », a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile pour agression et harcèlement sexuels à l’encontre d’Eric Coquerel, responsable de La France insoumise. Cette action fait suite à une première plainte classée sans suite en février 2023 par le parquet de Paris.

Sophie Tissier avait déjà accusé Eric Coquerel de gestes inappropriés remontant à une soirée en août 2014 à Grenoble. Elle avait décrit des contacts physiques non consentis, mentionnant que Coquerel aurait tenté de l’approcher de manière insistante, malgré ses refus. Ces accusations avaient été rendues publiques en juin 2022, après l’élection d’Eric Coquerel à la présidence de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

Lors de la première enquête, le parquet avait jugé les faits insuffisamment caractérisés pour constituer une infraction, une décision confirmée par le parquet général malgré les protestations de Sophie Tissier.

Vendredi dernier, Sophie Tissier a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, demandant spécifiquement la désignation d’un juge d’instruction. Son objectif est d’obtenir une enquête approfondie, incluant la recherche d’autres potentielles victimes et une mise en examen d’Eric Coquerel. Elle appelle également à la démission de ce dernier de ses fonctions politiques.

En réaction à cette nouvelle plainte, l’avocate d’Eric Coquerel, Olivia Ronen, a qualifié cette démarche de « non-événement », soulignant que la plainte précédente avait déjà été classée sans suite. Elle a réaffirmé la position de son client selon laquelle aucune infraction caractérisée n’avait été établie.

Cette affaire intervient dans un contexte électoral sensible alors qu’Eric Coquerel se présente à sa réélection aux élections législatives dans la première circonscription de Seine-Saint-Denis. Les accusations de Sophie Tissier pourraient potentiellement influencer l’opinion publique et le soutien politique à l’égard de Coquerel et de La France insoumise.

Hector M.