Le député de La France insoumise, Éric Coquerel, a été réélu président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, une position traditionnellement réservée à l’opposition et convoitée cette fois par la droite. Malgré un accord entre les Républicains et le camp présidentiel, la candidate LR Véronique Louwagie n’a pas pu empêcher la réélection de Coquerel, qui a bénéficié du soutien des voix du groupe Liot.
Déclarations d’Éric Coquerel
Dans son discours après la réélection, Éric Coquerel a souligné son engagement à diriger la commission de manière impartiale, affirmant : « Je ne serai animé d’aucun esprit de revanche. J’ai animé cette commission dans une totale impartialité en termes d’organisation et je continuerai à faire de même pour tous les groupes ». Coquerel a également réitéré son intention de défendre le programme du Nouveau Front populaire pour les élections législatives. En tant que président de la commission des Finances, il aura accès à des informations fiscales confidentielles et pourra consulter des dossiers sensibles.
Autres élections de commission
En dehors de la commission des Finances, les présidences des autres commissions ont été principalement remportées par des membres du camp présidentiel. Florent Boudié (Ensemble pour la République, macroniste) a été élu président de la commission des Lois. Le MoDem Jean-Noël Barrot présidera la commission des Affaires étrangères, Paul Christophe (Horizons) celle des Affaires sociales, Antoine Armand (Ensemble) celle des Affaires économiques, Sandrine Le Feur (Ensemble) celle du Développement durable, et Jean-Michel Jacques (Ensemble) celle de la Défense.
La socialiste Fatiha Keloua Hachi a obtenu la présidence de la commission des Affaires culturelles. Yannick Neuder (Droite républicaine) a été élu rapporteur général du budget de la Sécurité sociale au sein de la commission des Affaires sociales, désormais présidée par Paul Christophe.
Réactions et controverses
Le processus électoral n’a pas été exempt de tensions. Les députés écologistes et du NFP ont exprimé leur mécontentement face à la participation des élus macronistes au vote, une pratique jugée contraire aux traditions parlementaires qui réservent cette élection à l’opposition. La députée écologiste Danielle Simonnet a dénoncé cette participation comme une honte, tandis que Benjamin Lucas a critiqué ce qu’il considère comme un mépris des principes démocratiques.
Éric Coquerel, en réponse aux controverses, a affirmé son intention de démissionner de la présidence de la commission des Finances dès la formation d’un gouvernement du Nouveau Front populaire, réaffirmant son rôle de garant du contrôle budgétaire attribué à l’opposition.