Éric Ciotti veut une « tronçonneuse » pour réduire les dépenses publiques, inspiré par Javier Milei

Entrevue 1

Alors que l’examen du budget 2025 bat son plein à l’Assemblée nationale, Éric Ciotti, président de l’Union des droites pour la République (UDR), a clairement exprimé sa volonté de s’inspirer des politiques radicales du président argentin Javier Milei pour réduire drastiquement les dépenses publiques. Lors de son passage sur Franceinfo ce matin, le député des Alpes-Maritimes a déclaré : « Il faut qu’on ait une tronçonneuse pour couper dans les dépenses publiques », une référence directe à l’emblème de campagne du président argentin, qui avait promis de réduire drastiquement le budget de l’État.

Un rejet de la hausse de la fiscalité

Ciotti a profité de cette occasion pour dénoncer l’accumulation de normes et de règles prévues par le projet de loi de finances 2025 proposé par le gouvernement Barnier. « On ne peut plus continuer à empiler les normes, les règles, qui pèsent sur ceux qui travaillent », a-t-il affirmé. Pour le leader de l’UDR, l’État doit impérativement se serrer la ceinture et éviter toute hausse d’impôts qui, selon lui, nuirait aux travailleurs et entraînerait une récession.

Il fustige également les prélèvements obligatoires et le manque de réformes structurelles dans le texte proposé. « Dès qu’il y a un problème, on va vers l’impôt », s’est-il agacé, en critiquant la gestion des finances publiques. Pour Ciotti, la solution ne réside pas dans une augmentation des taxes, mais dans une réduction des dépenses inutiles et de la suradministration de l’État.

Un désaccord avec le Rassemblement national

Sur la question des retraites, Éric Ciotti a affiché son désaccord avec son allié du Rassemblement national (RN). Il a annoncé que les députés de son groupe ne soutiendraient pas la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites, défendue par le parti de Marine Le Pen. Le président de l’UDR estime que ce budget « socialiste » ne va pas assez loin dans la réduction des dépenses publiques, accusant le gouvernement d’augmenter massivement les impôts sans réforme en profondeur des collectivités locales ni de l’État.

Une commission d’enquête sur la dérive des finances publiques

Éric Ciotti et son groupe parlementaire avaient annoncé leur intention de lancer une commission d’enquête sur les raisons du dérapage du déficit public. Un compromis a été trouvé pour que cette commission, présidée par Éric Coquerel, se dote de deux rapporteurs : Éric Ciotti pour l’opposition et Mathieu Lefèvre pour la majorité relative.

Enfin, le président du groupe UDR a appelé à un « effort » sur la réduction du nombre de fonctionnaires et des opérateurs de l’État, pointant du doigt la multiplication des agences publiques. Il a conclu son intervention en affirmant qu’il fallait suivre l’exemple de Javier Milei, convaincu que l’ultralibéralisme argentin pourrait apporter des solutions au contexte budgétaire français.

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