Éric Ciotti résiste : pas de renoncement à la présidence des Républicains
Le président contesté des Républicains (LR), Éric Ciotti, ne compte pas céder à la pression de son parti, qui tente de l’évincer depuis son alliance controversée avec le Rassemblement National (RN) lors des récentes législatives anticipées. Interrogé mercredi par l’AFP, Ciotti a affirmé qu’il n’envisageait pas, « à ce stade », de renoncer à la présidence de LR. « Ce n’est pas d’actualité », a-t-il déclaré, niant vouloir annoncer son départ lors de sa rentrée politique prévue samedi à Levens, son fief des Alpes-Maritimes.
Ciotti a précisé qu’il fera des annonces concernant une « offre nouvelle », sans pour autant indiquer que cela impliquerait un retrait de ses fonctions à la tête du parti. Il a ajouté que cette offre sera plus « un appel aux militants LR » pour les inviter à rejoindre son alliance, visant à répondre à l’aspiration grandissante pour une « union des droites » dans le pays.
Cette déclaration intervient alors que la Droite républicaine, un groupe de 47 députés dirigé par Laurent Wauquiez, assure n’avoir « aucune information ou indication » sur les intentions précises de Ciotti. En juillet, le parti avait déjà tenté en vain d’exclure Ciotti de la présidence à trois reprises.
La situation s’est envenimée après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin, suivie de l’annonce surprise de Ciotti de s’allier au RN, une décision perçue comme une « trahison » par Wauquiez et d’autres dirigeants de LR. La justice doit désormais se prononcer le 14 octobre sur le sort de Ciotti, qui, pour sa part, souhaite que les militants soient consultés sur cette question.
Malgré les tensions, Éric Ciotti semble déterminé à maintenir sa position au sein des Républicains, tout en cherchant à rallier une base militante en faveur d’une stratégie d’union des droites.
