Éric Ciotti refuse toute alliance avec le « bloc central » d’Édouard Philippe

Entrevue 1

Ce mardi matin, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a tendu la main aux forces politiques du « bloc central » lors d’une interview sur RTL. « Construisons ensemble quelque chose qui va dans l’intérêt de notre pays », a-t-il déclaré. Interrogé par la journaliste Amandine Bégot sur l’éventualité d’une collaboration allant « du PS aux Républicains », le fondateur d’Horizons a répondu affirmativement : « Bien sûr ! » Il a précisé qu’il faut être prêt à travailler avec des partenaires qui ne partagent pas nécessairement toutes les mêmes idées.

Cependant, quelques minutes après cette intervention, le président des Républicains, Éric Ciotti, a fermement rejeté cette proposition. « Jamais avec nous ! » a-t-il posté sur le réseau social X. Ciotti a critiqué Philippe pour prôner une alliance avec ceux « qui se sont déshonorés en acceptant l’alliance avec les amis de Mélenchon », faisant référence à l’accord conclu lundi soir entre les socialistes et les autres formations de gauche, dont les « insoumis ».

De son côté, Jordan Bardella, président du Rassemblement National (RN), a indiqué que des membres des Républicains rejoindront sa coalition pour les élections législatives.

Dans le même temps, des figures historiques et influentes des Républicains, telles que Nicolas Sarkozy et le maire de Meaux Jean-François Copé, appellent à un pacte de gouvernement avec la majorité sortante d’Emmanuel Macron. Cette position est défendue depuis longtemps par Sarkozy et soutenue par Copé, qui a présidé le parti par le passé.

Les Républicains se trouvent désormais dans une position délicate, oscillant entre la macronie et le RN, mais leur poids politique semble insuffisant pour peser seuls. Lors de ces élections européennes, François-Xavier Bellamy, qui a conduit la liste des Républicains, a terminé en cinquième position avec seulement 7,25 % des voix, obtenant six eurodéputés, soit une perte de deux élus par rapport à 2019.

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