Alors que les tensions sociales marquent l’automne, notamment avec des préavis de grève chez les cheminots pour les périodes de fin d’année, ce mercredi, Éric Ciotti, président de l’Union des Droites pour la République (UDR), a relancé sur TF1 l’idée d’encadrer le droit de grève. Inspiré par des mesures italiennes, il prévoit de déposer une proposition de loi visant à interdire les grèves pendant certaines périodes stratégiques.
En effet, Ciotti souhaite limiter les grèves pendant les vacances de Noël, les premiers et derniers jours des départs en vacances, ainsi que les jours fériés. Il propose également la mise en place d’un « service minimum » de 50 % durant ces périodes afin de préserver la circulation et la liberté des travailleurs de voyager et de vivre sereinement les périodes festives.
Contre la «gréviculture» des syndicats de gauche
Ciotti critique vivement ce qu’il appelle la « gréviculture » des syndicats de gauche et d’extrême gauche, notamment dans le secteur des transports, les accusant de « prendre en otage » les Français qui souhaitent profiter de temps en famille. Il estime qu’un cadre législatif est nécessaire pour limiter l’impact des grèves sur les périodes où le trafic est particulièrement dense, comme Noël, et assure que « le droit de grève doit avoir une limite : la liberté de travailler, de circuler et de vivre ».
Une mesure inspirée de l’Italie
Le député des Alpes-Maritimes indique vouloir s’inspirer de l’Italie, où les grèves sont interdites depuis les années 1990 lors des fêtes de fin d’année et des périodes de départs en vacances. Ciotti appelle le gouvernement à se saisir de la question, espérant qu’une majorité se dégagera pour soutenir cette proposition. « Il faut du courage politique pour s’attaquer à ce problème », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence d’en finir avec « l’immobilisme » face à ce qu’il considère être des « dérives » des syndicats.
Cette proposition n’est pas la première du genre. En début d’année, un groupe centriste au Sénat avait déjà proposé d’instaurer un cadre encadrant le droit de grève, limitant sa durée à certaines périodes comme les vacances scolaires. La proposition de Ciotti pourrait ainsi relancer le débat sur la continuité du service public dans les transports, en particulier en périodes de forte affluence, tout en soulevant des questions sur la conciliation du droit de grève avec le respect des libertés de circulation des citoyens.
Alors que les mouvements de grève prévus à la SNCF pour le 11 décembre et pour les fêtes de fin d’année suscitent déjà des inquiétudes, l’initiative de Ciotti reflète les aspirations d’une partie de la classe politique à encadrer le droit de grève et à éviter les perturbations lors des moments clés de la vie des Français.