Les épargnants français ont vu leurs livrets A et Livrets de Développement Durable et Solidaire (LDDS) atteindre des sommets en 2024. La Caisse des Dépôts (CDC) a annoncé que les intérêts versés sur ces deux livrets défiscalisés ont atteint 16,80 milliards d’euros, un record historique. Avec une collecte nette de 21,42 milliards d’euros, l’encours total a atteint 603,1 milliards d’euros au 31 décembre, en hausse de 38,2 milliards par rapport à 2023.
Le maintien du taux à 3 % a permis au livret A de retrouver un rendement réel positif grâce à une inflation en baisse. Cette performance a consolidé la popularité de l’épargne réglementée, renforcée depuis les confinements de 2020. « L’incertitude générale incite à l’épargne de précaution », souligne Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG.
Dès le 1er février 2025, le taux du livret A passera à 2,4 %, mais il devrait rester compétitif face à l’inflation. Les analystes anticipent toutefois un possible déplacement d’épargne vers des produits tels que l’assurance-vie, surtout pour les épargnants actifs en quête de rendements plus élevés.
Le Livret d’Épargne Populaire (LEP), réservé aux revenus modestes, a connu une croissance plus modeste en 2024 (+14,3 %). Son taux, passant de 4 % à 3,5 % en février, reste attractif, mais son adoption plafonne à 11,8 millions de détenteurs, loin des 19 millions éligibles.
Avec une épargne toujours dynamique et des taux en baisse modérée, les livrets A et LDDS devraient rester des placements de choix en 2025, malgré la concurrence croissante d’autres produits d’épargne.