Enquête : Olivier Faye, journaliste du Monde, au cœur d’une campagne de déstabilisation
Depuis plusieurs semaines, le Concerto pour la Paix d’Omar Harfouch est au centre d’une vaste campagne de déstabilisation médiatique, où Olivier Faye, journaliste pour M, le magazine du Monde, joue un rôle central. Faye a publié le 12 septembre un article initial dans Le Monde qui a déclenché une série d’accusations infondées contre Omar Harfouch. Ce lundi 16 septembre, un article encore plus virulent est paru dans Mondafrique, un site d’information en ligne étonnant, qui se dit africain, prétendument dirigé par un certain Nicolas Beau, mais qui ne comporte pas de mentions légales, ce qui soulève des questions sur sa transparence.
L’article de Mondafrique reprend presque textuellement certaines accusations formulées par Olivier Faye lors de son échange téléphonique avec Omar Harfouch, mais qui n’ont pas été publiées dans Le Monde. Cela renforce l’hypothèse d’une campagne orchestrée. L’enregistrement d’une conversation téléphonique entre Faye et Harfouch, que nous avons pu consulter, révèle que des questions précises, mais diffamatoires, posées il y a environ quinze jours par Faye, sont réapparues dans l’article de Mondafrique publié il y a à peine 24 heures, dans une version encore plus virulente. Cette synchronisation troublante soulève une question clé : qui est réellement à l’origine de cette campagne, et quel rôle jouent Olivier Faye et Mondafrique dans cette affaire ?
Tout commence avec un article signé par Olivier Faye dans Le Monde, où il avance des suppositions totalement infondées concernant des aspects personnels et les affiliations politiques d’Omar Harfouch, alors qu’il est de notoriété publique que ce dernier est politiquement neutre. Quelques jours plus tard, Mondafrique publie un texte encore plus virulent. La synchronisation des publications, leur ton accusateur similaire, ainsi que le contenu quasi identique des deux articles, laissent présager une stratégie coordonnée. Les similitudes ne s’arrêtent pas aux faits rapportés : les mêmes insinuations et accusations sont reproduites presque mot pour mot, soulevant des doutes quant à l’existence possible d’un commanditaire unique derrière cette campagne.
A l’issue de leur échange téléphonique, Harfouch avait prévenu Faye que l’appel était enregistré, une démarche de précaution face aux tentatives de manipulation et de diffamation qu’il dit avoir déjà subies. Ce détail semble avoir perturbé le journaliste, qui est passé d’un ton accusateur à une attitude visiblement irritée. Cette prise de conscience pourrait expliquer pourquoi l’article de Le Monde est resté relativement modéré, comparé à celui de Mondafrique.
Des connexions troublantes entre Le Monde et Mondafrique
L’article de Mondafrique ne se contente pas de reprendre les accusations formulées dans Le Monde ; il les amplifie, ajoutant des éléments supplémentaires totalement diffamatoires non publiés par Faye, mais sur lesquels Harfouch a également été interrogé par ce dernier. Ces similitudes frappantes ne peuvent être ignorées, et laissent supposer que les deux publications partagent une même source d’information, voire un même directeur en coulisses.
Une question se pose alors : Mondafrique a-t-il reçu directement les informations de la même source qu’Olivier Faye, ou pire, ce dernier pourrait-il rédiger pour ce média sous un pseudonyme ? Si cette hypothèse reste spéculative, les faits convergent vers une tentative coordonnée de discréditer Omar Harfouch à un moment crucial de sa vie.
Une campagne bien ciblée
Omar Harfouch, connu pour ses engagements en faveur de la paix et de lsaa lutte contre la corruption au Liban, semble être la cible d’un réseau d’influence dérangé par ses prises de position. Harfouch s’est fait remarquer par ses critiques contre la corruption au sein de la Banque centrale libanaise et ses accusations contre son gouverneur, Riad Salamé. Ces prises de position courageuses lui ont valu de nombreux ennemis, et il est possible que cette campagne médiatique soit orchestrée par ces mêmes acteurs qui se sentent menacés par ses actions.
Le timing de ces publications, survenant peu avant son Concerto pour la Paix au Théâtre des Champs-Élysées, est également suspect. Les attaques dans la presse visent à le dépeindre comme un homme aux ambitions politiques dangereuses, alors qu’il se présente comme un défenseur de la paix et de la justice.
Derrière cette campagne, un réseau international pourrait être à l’œuvre. Omar Harfouch a également subi des pressions de la milice illégale libanaise Hezbollah, qui l’accuse à tort d’être un collaborateur et un agent d’Israël. Ces accusations, bien évidemment fausses, sont cependant extrêmement graves au Liban, où de telles allégations peuvent entraîner l’emprisonnement, voire la peine de mort pour trahison. Dans le cadre de cette enquête, Entrevue a tenté à plusieurs reprises de contacter Olivier Faye afin d’obtenir des clarifications sur ses sources et sur la coordination apparente entre les articles du Monde et de Mondafrique. Nos demandes sont restées sans réponse. Ce silence ne fait qu’accentuer l’opacité de l’affaire, suggérant soit une complicité active, soit une négligence dans la gestion de ces informations.
Omar Harfouch semble pris dans une campagne de diffamation orchestrée par des acteurs puissants, peut-être internationaux. Si les preuves concrètes manquent encore pour désigner les commanditaires exacts, tout porte à croire qu’il s’agit d’un effort coordonné visant à détruire la réputation d’un homme qui œuvre pour la Paix .