Enquête : Accusée à tort par Le Point, Rima Hassan réfute l’hommage à Haniyeh et les autres accusations diffamatoires
Accusée injustement de soutenir le Hamas suite à sa participation vendredi dernier à une manifestation en Jordanie, l’eurodéputée LFI Rima Hassan clarifie sa position et réfute les allégations portées contre elle. Contactée par Entrevue, elle détaille son engagement en faveur des droits des Palestiniens et sa lutte contre les malentendus médiatiques qui obscurcissent son véritable combat pour la justice sociale et la compréhension interculturelle. Profondément affectée par des accusations d’antisémitisme qu’elle rejette fermement, Rima Hassan souligne la nécessité de distinguer son soutien aux droits humains de toute forme de haine.
Suite à un article controversé du Point, qui accuse l’eurodéputée LFI Rima Hassan, d’avoir rendu hommage à Ismail Haniyeh, l’ancien chef du Hamas décédé récemment, lors d’une manifestation en Jordanie, Entrevue a contacté Rima Hassan pour recueillir sa version des faits et clarifier la situation. L’article en question décrit une manifestation à Amman où des pancartes élogieuses envers Haniyeh auraient été observées, avec Rima Hassan apparemment parmi les participants. Il suggère que sa présence signifiait un soutien à ces messages et, par extension, au Hamas. L’hebdomadaire a également mis en avant ses compétences linguistiques en arabe, impliquant qu’elle était pleinement consciente des slogans scandés.
De plus, les images publiées par Le Point et qui circulent désormais sur les réseaux sociaux, où l’on peut apercevoir Rima Hassan lors de la manifestation en Jordanie, ne constituent pas une preuve directe de son soutien aux messages élogieux envers Haniyeh. Ces photographies ne font que confirmer sa présence à l’événement, sans pour autant attester de son adhésion aux idéaux véhiculés par certaines pancartes présentes ce jour-là.
Rima Hassan réfute vigoureusement ces accusations. « Il est crucial de corriger les fausses interprétations. Ma présence à ces manifestations régulières n’était en aucun cas un soutien à Ismail Haniyeh ni au Hamas, » confie-t-elle à Entrevue. Elle explique que son séjour en Jordanie était centré sur un projet artistique visant à documenter les réfugiés palestiniens, et sa participation aux manifestations était dans le cadre de son engagement général pour les droits palestiniens.
« Les manifestations du vendredi à Amman sont un lieu de rassemblement pour de nombreux Jordaniens et ne sont pas exclusivement politiques. Il est inévitable que des individus avec différentes perspectives y participent, y compris des pancartes variées, certaines peut-être pro-Hamas, mais la majorité soutenant la cause palestinienne de manière plus générale, » ajoute-t-elle.
L’insoumise fait également une analogie pour illustrer la complexité des manifestations publiques, en comparant la situation à celle des manifestations en France : « Tout comme en France, lorsqu’une manifestation a lieu, il est possible de voir des messages variés, certains pouvant être homophobes ou racistes. Cela ne signifie pas que tous ceux qui y participent adhèrent à ces messages ou sont responsables de leur présence. C’est une réalité des rassemblements publics où chacun vient avec ses propres convictions et messages, et cela ne reflète pas nécessairement les vues de tous les participants. » Cette comparaison souligne que la présence de certaines pancartes dans une manifestation ne définit pas l’engagement ou les croyances personnelles de chaque individu qui y assiste.
Rima Hassan exprime sa frustration face aux effets de ces accusations sur son travail et sa réputation. « Ces allégations nuisent non seulement à mon engagement pour la justice sociale et les droits humains mais aussi à la perception de la cause palestinienne, » souligne-t-elle. Elle critique l’approche de certains médias qui, selon elle, cherchent à polariser et à simplifier à outrance des situations complexes.
Face aux accusations récurrentes d’antisémitisme, Rima Hassan est catégorique : « Je suis profondément blessée par ces allégations. Mon combat pour les droits des Palestiniens est souvent mal interprété. Je milite pour la justice et la paix, pas pour la haine. »
Rima Hassan conclut en réaffirmant son engagement pour la justice et la compréhension interculturelle. « Je reste déterminée à défendre les droits de tous les peuples, y compris les Palestiniens, dans un esprit de dialogue et de respect mutuel. Les tentatives de me discréditer ne feront que renforcer ma résolution à poursuivre ces objectifs. »