La chaîne de cafés américaine Starbucks prévoit de licencier 1 100 employés à travers le monde, dans le cadre des efforts de son nouveau PDG et président du conseil d’administration, Brian Niccol, visant à simplifier les opérations.
Dans un message adressé aux employés ce lundi, Niccol a annoncé que l’entreprise informerait les employés concernés d’ici la mi-journée de demain, mardi. Il a également précisé que Starbucks supprimerait plusieurs centaines de postes vacants.
Il a ajouté : « Notre objectif est de travailler plus efficacement, d’accroître la responsabilité, de réduire les complexités et d’assurer une meilleure intégration. »
Cette annonce intervient après que Brian Niccol a confirmé, à la mi-mois, que la campagne de boycott en soutien à Gaza, qui a frappé Starbucks l’année dernière au Moyen-Orient, a eu un impact significatif sur les ventes et les revenus de l’entreprise.
Ce boycott a été lancé à la suite d’accusations généralisées selon lesquelles Starbucks soutiendrait Israël, qui mène une guerre dévastatrice contre la bande de Gaza depuis octobre 2023. Niccol a qualifié ces accusations d’« inexactes et erronées ».
Dans une interview avec Bloomberg, Niccol a déclaré : « Nous n’avons jamais soutenu aucune opération militaire », ajoutant que l’impact négatif des campagnes de boycott ne s’est pas limité au Moyen-Orient, mais a également affecté les activités aux États-Unis.
Il convient de rappeler que la société Alshaya, partenaire local de Starbucks dans la région, a dû licencier environ 2 000 employés l’année dernière en raison de ce qu’elle a décrit comme des « conditions de marché difficiles ».
Campagnes de boycott
L’origine du boycott remonte aux accusations portées contre Starbucks de soutenir Israël et de ne pas avoir exercé de pression sur elle pendant sa guerre brutale à Gaza.
Cette campagne a reçu un large soutien de la part des consommateurs de la région, entraînant une baisse significative des ventes et du trafic dans les magasins.
Malgré les tentatives de Starbucks de réfuter ces accusations, les effets négatifs ont été évidents sur sa performance financière et organisationnelle.
Défis
Niccol a reconnu que Starbucks est confronté à plusieurs défis, notamment la baisse des ventes dans la région, ainsi que d’autres problèmes tels que l’augmentation du temps d’attente dans les magasins et la hausse des prix, qui a conduit certains consommateurs à réduire leurs achats.
Bien que Niccol ait annoncé des plans ambitieux visant à ouvrir 500 nouveaux magasins et à créer 5 000 emplois au cours des cinq prochaines années, les défis actuels placent Starbucks dans une position difficile.
La chaîne de cafés américaine a révélé que ses ventes ont chuté de 7 % entre juillet et septembre 2024, par rapport à la même période l’année précédente, en raison des campagnes de boycott.
Starbucks a publié ses résultats financiers pour le dernier trimestre de l’année dernière, qui commence début juillet et se termine le 29 septembre, selon son propre calendrier.
Les bénéfices de Starbucks ont chuté à 909,3 millions de dollars au dernier trimestre, contre 1,21 milliard de dollars au cours du même trimestre l’année précédente.
Les ventes des magasins Starbucks en Amérique du Nord et aux États-Unis ont diminué de 6 %, tandis que celles des marchés internationaux ont chuté de 9 % l’année dernière.
En Chine, les ventes de la chaîne de cafés ont enregistré une baisse de 14 %, selon les mêmes données.