Le parti présidentiel Renaissance, héritier de La République en Marche, s’apprête à désigner son nouveau chef le 7 décembre prochain. Cette échéance intervient à un moment charnière pour la formation macroniste, alors que les ambitions et les rivalités internes commencent à s’affirmer.
Un congrès en novembre pour préparer l’avenir
Avant cette élection décisive, un congrès se tiendra les 23 et 24 novembre. Il sera l’occasion pour les militants de renouveler le Parlement interne du parti, structure clé dans les prises de décisions stratégiques et la gestion des affaires internes. Ce rendez-vous permettra de fixer les grandes orientations à l’approche de l’élection du chef du parti, dont l’enjeu est de taille : continuer à porter l’héritage d’Emmanuel Macron tout en définissant une nouvelle ligne politique pour les années à venir.
Élisabeth Borne en lice, Gabriel Attal pressenti
Parmi les personnalités ayant déjà annoncé leur candidature figure Élisabeth Borne, ancienne Première ministre, qui pourrait se positionner comme une figure de continuité dans le macronisme, tout en cherchant à rassembler les différentes sensibilités du parti. Forte de son expérience à Matignon, elle incarne une ligne pragmatique, soucieuse des équilibres économiques et sociaux.
D’autres candidats pourraient toutefois bousculer la donne, et parmi eux, Gabriel Attal, également ancien Premier ministre et actuel chef des députés EPR, est pressenti comme un potentiel candidat. Charismatique et populaire, Attal pourrait séduire une nouvelle génération de militants et offrir une vision plus progressiste et modernisatrice, en phase avec les préoccupations des jeunes électeurs. Bien que sa candidature ne soit pas encore officiellement déclarée, ses ambitions politiques sont clairement au centre des spéculations.
L’élection à la tête de Renaissance sera donc particulièrement ouverte. Le parti, qui a dominé la scène politique française depuis 2017, devra faire face à de nouveaux défis : la montée des extrêmes, la gestion de la transition écologique et la réorientation des priorités économiques et sociales post-Macron. Le ou la futur(e) chef(fe) aura pour mission de redéfinir le projet politique et d’assurer la pérennité d’un mouvement en quête de renouvellement. Ce processus interne de désignation s’annonce donc comme un moment décisif pour le parti qui joue déjà l’après-Macron.